Par Jean-Pierre Thibaudat
"Il est des livres dont on dit, qu’une fois ouverts, on ne les « lâche
plus » jusqu’à la dernière ligne. C’est le cas de « La miséricorde des
cœurs » de l’auteur hongrois Szilárd Borbély. Habituellement c’est
l’intrigue qui nous tient en haleine. Rien de tel ici. Ce qui nous tient
en haleine, ce qui nous enveloppe dans ses rets magnifiques, nous
entraîne sans retour, c’est le mouvement de la phrase portant la voix et
le regard du narrateur -un enfant qui, vers la fin du livre, aura tout
juste l’âge d’aller à l’école. Ce qui ne nous attire jusque dans sa
noirceur et son fatalisme, c’est la description sensible, imagée que
l’enfant fait de tout ce qui l’entoure à commencer par la vie des siens,
une famille pauvre dans un pauvre village hongrois perdu là où la
Hongrie, l’Ukraine et la Roumanie se touchent. Nous sommes au carrefour
des années 60 et 70 alors que le pays vit sous la botte de Moscou et du
collectivisme mais où, cependant, l’ancien temps, les vieux préjugés
perdurent tout comme le bistrot, haut lieu des hommes." La suite sur mediapart.fr
Traduit du hongrois par Agnès Járfás
ISBN : 978-2-267-02746-4
336 pages, 20€
parution 2015
christianbourgois-editeur.fr
Voir aussi l'interview de Szilárd Borbély sur litteraturehongroise.fr
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