"Dans “Nepszava”, l’auteur hongrois Sandor Zsigmond Papp explique comment son amour du sport, surtout du snooker, le fait souffrir malgré lui. Chaque semaine, “Courrier international” vous propose un billet qui soulève des interrogations sur notre condition moderne en s’appuyant sur des œuvres littéraires, scientifiques et, bien sûr, philosophiques.
Je suis un supporteur de plus en plus mauvais. Le vrai fan reste aux côtés de son équipe ou de son idole, même si elle est en train de perdre. C’est même là qu’il l’encourage le plus. Moi, j’éteins la télé et vais dans la cuisine en jurant. Il n’en a pas toujours été ainsi. Aujourd’hui encore, je suis fier d’être le seul à avoir tenu bon devant l’écran le dernier quart-temps de la finale du water-polo masculin aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Les champions hongrois en titre, menés 7-5, ont entamé l’ultime période avec deux buts de retard contre les redoutables Serbes. Un huitième but serbe pouvait advenir d’une minute à l’autre et sceller le destin des Hongrois.
Nous avions été rapidement menés de trois buts au début du match. Les Serbes avaient pris le large, mais nous sommes parvenus à combler l’écart. Ma grand-mère est sortie en premier pour faire la vaisselle dans la cuisine, suivie par ma mère, qui a lavé avec colère toute la vaisselle déjà lavée par mamie. Car, selon elle, Mamie n’avait pas bien lavé les saletés invisibles. Puis, à ma grande surprise, mon père, qui n’en pouvait plus, alla s’allumer une cigarette dans l’entrée. Je criais le score depuis la chambre de ma mère : ils déboulaient en courant à chaque but,..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)
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