samedi 14 juin 2025

Les citoyens de l’UE n’accepteront pas un recul de la démocratie, selon une étude

"Une nouvelle étude démontre que les citoyens européens attendent de leurs dirigeants qu’ils respectent les principes, les valeurs et les lois de l’UE. S’ils ne le font pas, les citoyens veulent que des sanctions soient appliquées.

Des études menées en Allemagne, en Italie, en Pologne et en Suède révèlent qu’une majorité de citoyens interrogés soutient une intervention de l’UE contre les gouvernements enfreignant les principes démocratiques, même si cela implique des coûts pour eux-mêmes ou pour l’Union.

L’étude "Democratic backsliding and support for public good provision in the European Union", menée par les politologues Max Heermann, Sharon Baute et Dirk Leuffen, examine la manière dont les citoyens de l’Union européenne réagissent lorsque les États membres commencent à saper les normes démocratiques.

La nouvelle étude montre que les citoyens européens sont prêts à faire passer les principes démocratiques avant la loyauté nationale, en soutenant les sanctions financières pour les pays qui bafouent les normes de l’UE. Le rapport montre que la politique de cohésion n’est pas à l’abri des tensions politiques provoquées par le recul de la démocratie.

Le dilemme de la cohésion

La politique de cohésion, principal instrument de l’UE pour promouvoir la convergence économique et sociale, est placée au cœur de la discussion du rapport. En canalisant un soutien financier substantiel vers les régions les moins riches, cette politique a joué un rôle d’intégration essentiel au sein de l’Union.

Cependant, les auteurs de l'étude soulignent un paradoxe : les fonds de cohésion ont parfois soutenu des régimes engagés dans un recul démocratique en fournissant des ressources sans conditionnalité politique suffisante.

Bien que des mécanismes liant le déboursement des fonds au respect de l’État de droit aient été introduits, les contraintes institutionnelles et les compromis politiques ont souvent émoussé leur efficacité.

En conséquence, la politique de cohésion est à la fois un symbole de solidarité et un champ de bataille pour l’intégrité démocratique de l’UE.

Les citoyens soutiennent les sanctions

La Hongrie en est le principal exemple. Depuis l’arrivée au pouvoir de Viktor Orbán en 2010, le pays a connu une érosion constante des contrôles et équilibres démocratiques, de l’indépendance judiciaire et du pluralisme des médias." La suite sur euractiv.fr

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