Pour son premier titre, la collection " Le Domaine " – qui rend disponibles des œuvres du domaine public introuvables, surprenantes ou inédites – réédite le dernier roman de Molnár, œuvre crépusculaire et intrigante écrite en exil à New York.
L'ultime roman de l'auteur hongrois des Garçons de la rue Pál, écrit en exil
" Je voyais devant moi mon destin semblable à celui de ces insectes à
qui l'insondable volonté divine fait payer de leur vie un unique instant
d'amour... "
" Tant que je pourrai écrire, chaque fois que je prendrai ces
feuilles, j'évoquerai le départ : un officier fasciste, à la frontière
de Suisse et d'Italie, me crie : "Votre religion ?' " Le journaliste
hongrois qui s'exprime ainsi est un homme traqué, parce que juif, qui a
fui l'Europe en 1939. Une attirance inexplicable, n'était l'anxiété et
la solitude, a lié son destin à celui d'une jeune danseuse aux cheveux
roux partie de Budapest après le suicide de son père. Leur liaison
s'empoisonne lorsqu'il découvre qu'Édith plaît aux hommes et en joue.
Sur son chemin, une suite de personnages douteux va ébranler une à une
ses certitudes...
Drame de l'exil et de l'adieu aux femmes, paru à New York en 1945,
À cœur perdu est le dernier roman du " Molière hongrois ", l'auteur de
Liliom et des
Garçons de la rue Pál. Quoique les personnages en soient " entièrement
fictifs ", sa teneur autobiographique et les allusions à la guerre y
sont autant de métaphores de la déchéance d'un narrateur auquel le "
monde d'hier " est arraché jour après jour.
De (auteur) : Ferenc Molnár
Traduit par : Robert F. Maroni
Date de parution : 22/05/2025
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