"Le 20 mai, la Hongrie a officiellement annoncé son retrait de la Cour pénale internationale. Mais le dossier israélo-palestinien n'est qu'une partie du problème. L'Union européenne est aussi visée, prévient Alannah Travers.
En mai 2025, la Hongrie est devenue le premier État membre de l'Union européenne à renoncer officiellement à ses obligations envers la Cour pénale internationale (CPI), un mois après avoir accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Bien que la Hongrie ait ratifié le Statut de Rome en 2001, pendant le premier mandat de Viktor Orbán, elle n'a jamais intégré le traité dans son droit national. Son retrait symbolique, approuvé par un vote du Parlement le 20 mai, envoie donc un message politique qui a des répercussions bien au-delà de Budapest. À première vue, la décision de la Hongrie semble n'être qu'un signe supplémentaire du régime de plus en plus illibéral d'Orbán et s'inscrire dans le cadre de son alliance toujours plus étroite avec le gouvernement de Netanyahou. Mais ses motivations et le silence quasi total des autres capitales européennes laissent entrevoir une fracture plus profonde dans l'engagement européen en faveur de la justice internationale.
Le climat politique qui a permis ce départ de la CPI se reflète dans les rues de la ville. Sur des affiches placardées tout au long de la route menant à l'aéroport de Budapest, des images des dirigeants de l'UE et du président ukrainien sont accompagnées d'un appel direct : « Ne les laissons pas décider à notre place ! », démontrant le scepticisme profond à l'égard de toute autorité extérieure. C'est ce même principe de souveraineté qui est invoqué à l'encontre de la CPI, permettant ainsi de présenter le retrait à l'opinion publique nationale sous un angle familier." La suite sur justiceinfo.net
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