vendredi 24 décembre 2010

Hongrie: vers un régime autoritaire ?

Les critiques se multiplient en Europe contre la politique du gouvernement hongrois du conservateur Viktor Orban

Et ce alors que la Hongrie s'apprête à prendre la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois.

Le parti au pouvoir, le Fidesz, qui gouverne le pays depuis avril 2010 avec une majorité des deux tiers au Parlement, s'est emparé de "presque toutes les institutions indépendantes", observe l'hebdomadaire britannique The Economist.

Dans le même temps, il mène une politique étrangère ultra-nationaliste.

La presse encadrée
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé la récente adoption d'une loi sur la presse qui "encadre strictement la liberté de la presse", note Le Monde. Le nouveau texte, qui entre en vigueur le 1er janvier, organise le fonctionnement de tout le paysage médiatique, internet compris. L'ensemble est placé sous l'autorité d'un Autorité nationale des médias et des communications (NMHH), dont les cinq membres appartiennent au parti majoritaire, le Fidesz. Une institution sans exemple dans d'autres démocraties, souligne l'OSCE.

La NMHH pourra décider unilatéralement d'infliger des amendes sévères aux organes de presse dont les productions "ne sont pas équilibrées politiquement" ou "entravent la dignité humaine", selon la loi. "La loi vise l'incitation à la haine contre les individus, des communautés ou des minorités ethniques, mais aussi contre des 'majorités'", note Le Monde. Contre les majorités ? "C'est-à-dire les 'Hongrois de souche' agressés par des minorités, comme ces Roms auquel un tribunal de Miskolc a récemment distribué plus de quarante ans de prison pour haine anti-magyare", précise le quotidien français.

"Les journalistes seront en outre sommés de dévoiler leurs sources et de soumettre leurs articles avant publication lorsque la NMHH l'exigera", précise par ailleurs Le Figaro." La suite sur france2.fr

2 commentaires:

  1. Très inquiétant! Connaissant la Hongrie, on peut en prendre pour des décennies si le pouvoir en place est assez ferme et malin...
    Bonnes fêtes, Jean-Pierre!

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  2. Très inquiétant en effet, car lorsqu'un gouvernement commence à bafouer une liberté fondamentale qui est celle de la libre expression de la presse, il s'engage alors sur le chemin du déni de démocratie, donc du totalitarisme et de la dictature. Après Horthysme et stalinisme va-t-on enrichir le dictionnaire des synonymes avec... ?
    Bonnes fêtes Flora et oublions un instant cette vulgarité par une promenade dans la beauté et la grâce de votre blog de littérature et de dessin http://flora.over-blog.org/

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