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Afin d'ouvrir leur formation en langue,
littérature et civilisation hongroises à des expériences et pratiques
variées, l'Institut national des langues et civilisations orientales
(INALCO), l'Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, l'Université
Sorbonne-Paris 4 et l'Institut hongrois ont pris l'initiative de créer
une Chaire tournante. Elle accueille des personnalités francophones,
connues pour la qualité de leurs travaux et l'originalité de leurs
activités, dans le cadre d'une conférence-débat ouverte au grand public.
Le statut (contesté) de la Bible dans la Hongrie de la fin du 18e siècle
Tout chrétien bien-pensant de l'âge classique, catholique ou protestant, doit croire que l'Écriture Sainte – Révélation que Dieu nous a accordée – constitue la source principale de nos connaissances cosmologiques et historiques : pour eux, ce que nous lisons dans le Livre de la Genèse décrit fidèlement la création du monde et les premiers temps de l'histoire humaine. Or, il devint patent que les chronologies des peuples extra-européens d'abord (chinois, égyptiens, mezzo-américains, etc.), puis les scénarios fondés sur les dernières découvertes des sciences naturelles naissantes mettaient sérieusement en cause le sens littéral de la narration mosaïque. Le conférencier exposera comment les représentants hongrois des Lumières modérées – ni libres-penseurs, ni obscurantistes – rendent compte, dans leurs manuels d'histoire universelle ou dans leurs traités scientifiques et philosophiques, des difficultés évoquées plus haut. Anticipons quelque peu sur sa conclusion : l'éclipse de l'autorité de la Bible n'est point l'œuvre des libres-penseurs affichés comme tels (peu nombreux dans la Hongrie de la fin du 18e siècle), mais le résultat involontaire des efforts pieux visant à concilier science et foi.
Péter Balázs
Le statut (contesté) de la Bible dans la Hongrie de la fin du 18e siècle
Tout chrétien bien-pensant de l'âge classique, catholique ou protestant, doit croire que l'Écriture Sainte – Révélation que Dieu nous a accordée – constitue la source principale de nos connaissances cosmologiques et historiques : pour eux, ce que nous lisons dans le Livre de la Genèse décrit fidèlement la création du monde et les premiers temps de l'histoire humaine. Or, il devint patent que les chronologies des peuples extra-européens d'abord (chinois, égyptiens, mezzo-américains, etc.), puis les scénarios fondés sur les dernières découvertes des sciences naturelles naissantes mettaient sérieusement en cause le sens littéral de la narration mosaïque. Le conférencier exposera comment les représentants hongrois des Lumières modérées – ni libres-penseurs, ni obscurantistes – rendent compte, dans leurs manuels d'histoire universelle ou dans leurs traités scientifiques et philosophiques, des difficultés évoquées plus haut. Anticipons quelque peu sur sa conclusion : l'éclipse de l'autorité de la Bible n'est point l'œuvre des libres-penseurs affichés comme tels (peu nombreux dans la Hongrie de la fin du 18e siècle), mais le résultat involontaire des efforts pieux visant à concilier science et foi.
Péter Balázs
Péter Balázs (1974),
enseignant au département de Français de l'Université de Szeged.
Titulaire d'un doctorat en co-tutelle (Paris I - Szeged), soutenu en
2004, spécialiste de la réception des idées françaises dans la Hongrie
des Lumières. Il prépare actuellement un livre sur les défis que la
pensée historique, la philosophie naturelle et l'histoire de la
philosophie lancent à la religion révélée dans les dernières décennies
du 18e siècle (et au début du 19e).
Entrée libre
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