lundi 1 juin 2015

Au-delà des illusions d'optique : pourquoi la situation en Hongrie est préoccupante et pourquoi tout le monde s'en fout

"Dans une récente tribune aux allures de droit de réponse, le diplomate hongrois Georges Károlyi est revenu sur les différentes "illusions d'optique" auxquelles seraient confrontés les pays occidentaux face à la situation politique en Hongrie. Dans un réquisitoire parfaitement bien structuré, il évoque tour à tour l'ouverture vers l'Est (sous-entendu la Russie et les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale), la place de l'extrême-droite dans son pays (que de nombreux commentateurs décrivent comme un pilier du gouvernement en place), la dérive "autoritaire" du ministre-président Viktor Orbán, la cabale politico-médiatique dont seraient victimes les représentants du régime dans les instances européennes, ainsi que l'état de la liberté de la presse." La suite sur mediapart.fr

2 commentaires:

  1. Personnellement ce que je trouve très intéressant, c'est la conclusion de monsieur l'Ambassadeur:
    "Et enfin, restons courtois : la manière dont Mediapart a dernièrement tourné en dérision les insignes historiques de la royauté hongroise n’est pas digne. Faire état de sa « libre pensée » n’autorise pas à blesser autrui. Ce qui amuse les uns peut être très mal pris par les autres. Tout comme le rire gras des uns est parfois un coup de poignard dans le cœur des autres. Gardons le respect pour nos valeurs respectives. Il n’y aura pas d’Europe si l’on considère comme une vertu le fait de pouvoir se moquer de son voisin. Viendrait-il à l’esprit d’un Hongrois de se payer la tête d’Hugues Capet, de Saint Louis ou de la Marseillaise ?"
    Et tout particulièrement:
    "Faire état de sa « libre pensée » n’autorise pas à blesser autrui. Ce qui amuse les uns peut être très mal pris par les autres. Tout comme le rire gras des uns est parfois un coup de poignard dans le cœur des autres. Gardons le respect pour nos valeurs respectives."
    J'aimerais bien que ce soit mis en pratique par tout le monde sans exception, Hongrois comme Français! Or c'est loin d'être le cas: que n'a-t-on (Hongrois) pas ri ou souri ou lever les yeux au ciel d'un air entendu sur le pauvre type que je serais de prétendre comprendre assez de hongrois pour lire et rendre en français telle ou telle oeuvre par exemple de Babits: qu'ils viennent d'éminent professeur ou de simple citoyen, ces paroles ou regards affligés - sans avoir rien voulu lire - sur mes efforts à rendre un texte, c'est blessant à la longue, surtout si on ajoute que "de toute façon vous ne comprendrez jamais rien, car vous n'avez pas de gêne hongrois! N'avez-vous pas mieux à faire que de vous occuper d'un petit pays ?" etc... Proust avait tort quand il disait (à peu près ainsi dans son "Contre Sainte-Beuve") qu'il "est impossible qu'un travail qui m'a tant demandé et tant passionné ne trouve grâce d'un lecteur". C'est la leçon que je retiens de mes 10 ans d'études littéraires hongroises. Il se peut que j'attende d'être à l'article de la mort pour rendre publique mon blog regroupant toutes mes traductions - préjugées "impossibles" d'un non Hongrois! Ou bien jamais...

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  2. J'ai pris beaucoup de plaisir à apprendre et découvrir une culture et des oeuvres dans l'original, je me suis dépassé comme jamais, et je fus maltraité comme jamais aussi quand j'osais en parler. J'ai aussi ma fierté, donc plutôt tout jeter que de voir piétiner ou moquer ce que j'ai fait avec foi et respect. Certes j'ai semble-t-il un problème d'oreille ou de mémoire auditive qui ruinent tous mes efforts d'écoute et de compréhension orale, mais est-ce que ça donne tous les droits aux natifs Ho de se moquer ? J'en doute, même si aujourd'hui je suis en passe de jeter l'éponge! J'ai pu constater que dès qu'on sortait de la Norme, y compris dans la doc' (votre préjugé sur l'article concernant l'émigration hongroise venant quelque peu contredire les avis de Fejtö - fut pour moi le coup de grâce qui m'a enfin propulsé ailleurs!), le couperet était fatal et définitif! La culture hongroise se veut universelle en paroles, mais ne veut appartenir qu'aux Hongrois! Pas étonnant qu'on la connaisse si peu... Adieu donc, cher monsieur!

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