Université Sorbonne Nouvelle Campus Nation - 8, avenue de Saint-Mandé - 75012 Paris, 75012 Paris, France
Autour du thème de l’enfance, nous vous convions à ce voyage littéraire entre Montréal et Budapest.
Entre
nostalgie et oubli, joies et tristesses, souvenirs et pertes, nos
invités Krisztina Tóth, Élise Turcotte et Akos Verboczy renouent avec
l’enfant en eux. Bien que caché dans les profondeurs du temps et de
l’âme, il n’est jamais bien loin et toujours prêt à ressurgir !
Dans
le cadre du volet parisien des Rencontre littéraires internationales
MEETING présentées par la Maison des Écrivains Étrangers et des
Traducteurs de Saint-Nazaire.
"Est-il toujours là, tapi dans l’ombre, ou bien parfois se rappelle-t-il à
nous de manière inattendue tel un boomerang revenu du passé ? Ce petit
garçon, cette petite fille, entretenons-nous avec lui, avec elle, un
dialogue au long des années, nous observe-t-il changer ? Lui même se
transforme-t-il ? Est-il, est-elle, notre "lecteur idéal", un spectre,
une pure "idée", lisant par-dessus notre épaule à mesure que nous
écrivons ? Nous juge-t-il, nous juge-t-elle, ce petit être aux sourcils
froncés, les bras croisés au milieu de notre cerveau ? Est-il, est-elle,
un complice au milieu du monde des adultes ? Nous imaginait-il ainsi,
l’adulte que nous sommes devenus ? Devions-nous depuis l’enfance devenir
ce que nous sommes devenus ? C’est cette grande interrogation de la
liberté absolue de notre devenir mêlée à celle de la destinée de chacun,
de chacune, que nous lisons dans cette phrase de Maurice Merleau-Ponty,
au hasard d’une étude de la vie et de l’œuvre de Paul Cézanne : "S’il y
a une liberté vraie, ce ne peut être qu’au cours de la vie, par le
dépassement de notre situation de départ, et cependant sans que nous
cessions d’être le même – tel est le problème. Deux choses sont sûres à
propos de la liberté : que nous ne sommes jamais déterminés, et que nous
ne changeons jamais, que, rétrospectivement, nous pourrons toujours
trouver dans notre passé l’annonce de ce que nous sommes devenus”.
Patrick Deville

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.