Ludovic Tournès - Armand Colin, Malakoff, 2025, 240 pages, 30 euros
"La notion de « diplomatie culturelle »
apparaît en 1936 sous la plume d’un universitaire hongrois, János
Hankiss, avant de se diffuser à partir de 1945 dans les milieux
diplomatiques. Enseignant à l’université de Genève, spécialiste de
l’histoire de la philanthropie, Ludovic Tournès analyse les liens entre
ce soft power et la propagande des États, démocratiques ou
autoritaires. Il passe en revue les vecteurs de cette influence :
agences paragouvernementales comme le British Council, organisations
religieuses comme les jésuites, institutions éducatives comme les
Instituts Confucius, qui se multiplient en Afrique, mais aussi lieux et
événements, telles les Expositions universelles, de Paris en 1900 à
Osaka en 2025. Le sport est lui aussi politisé, notamment avec les Jeux
olympiques. Tournès observe une « désoccidentalisation » de l’influence culturelle : « érosion structurelle » des États-Unis, un « déclin » de la Russie, au profit du « cool Japan » et de la « hallyu » (« vague ») sud-coréenne.
Chloé Maurel"
Source : monde-diplomatique.fr

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