"Le jury du Nobel a eu la main heureuse en primant l’immense écrivain hongrois, également scénariste pour le réalisateur Béla Tarr. Une œuvre exigeante qui réunit dans une même transe de carnaval Jérôme Bosch et Franz Kafka.
En choisissant Laszlo Krasznahorkai pour le Prix Nobel de littérature 2025, l’Académie suédoise consacre un géant des lettres hongroises et européennes, très largement traduit et primé, notamment par le Man International Booker Prize en 2015. Son nom revenait depuis plusieurs années parmi les écrivains nobélisables. Le jury a déclaré primer une œuvre «fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art». Après Imre Kertész en 2002, Laszlo Krasznahorkai est le deuxième écrivain hongrois à être distingué par le Nobel.
S’il fallait d’une image traduire son univers littéraire, vaste comme la Puszta, les immenses plaines à l’est du Danube, on pourrait dire qu’il s’agit de la rencontre entre Jérôme Bosch et Franz Kafka. Les humains embarqués sur la Nef des fous des régimes totalitaires ou d’une modernité déshumanisante, fonçant vers des lendemains d’apocalypse: tel est le souffle volontiers grotesque, absurde, qui parcourt une œuvre commencée au milieu des années 1980, immédiatement reconnaissable par ses phrases fluviales, «une lave de mots», comme disait son ami Imre Kertész. Depuis les années 2000, toute l’œuvre de Laszlo Krasznahorkai est remarquablement traduite en français par Joëlle Dufeuilly." La suite sur letemps.ch

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