"Quand on lui propose de venir faire une lecture d'un de ses textes en Hongrie ou tout autre chose, Valère Novarina dit oui tout de suite.
Le secret de la mélodie d'IstvanAlors il a tout de suite dit oui quand on lui a proposé de mettre en scène l'un de ses textes. Cela ne pouvait être que « L'Opéra imaginaire », autrement dit « Kepzeletbeli operett ». Dans sa vie, hormis la France de Thonon, du Col du feu et autres ancrages, il y a la Hongrie et ensuite le reste du monde. Comme souvent, c'est du côté de l'enfance que cela se noue.
Dans « L'Envers de l'esprit », texte fort recommandable (tous le sont) paru en 2009 chez POL (comme tous les autres), Novarina raconte cette belle histoire. Sa mère avait 18 ans, elle avait un amoureux hongrois, un étudiant, il voulait l'épouser, mais la famille avait dit non et Istvan était retourné en Hongrie avant de finir à Auschwitz.
Bien des années plus tard, lorsqu'un autre homme devenu époux et père s'absente, la mère se met au piano devant ses deux enfants, dont Valère. Parfois, elle finit par chanter la chanson qu'Istvan avait écrite pour elle, en hongrois. Une langue qu'elle ne parlait pas. Novarina écrit :
« La Hongrie devint pour moi une sorte de secrète seconde patrie et la langue hongroise, de toutes les langues étrangères, celle qui me touchait immédiatement et profondément comme une langue maternelle incompréhensible. »
Et, plus encore, le hongrois fût « non seulement la sœur obscure du français mais son autrui : une même langue dans sa variation incompréhensible -son retour à l'envers »." La suite sur rue89.com
« L'Opérette imaginaire », de Valère Novarina - Théâtre de l'Europe-Odéon, 20 heures, du 9 au 13 novembre, 01 44 85 40 40 - voir le programme détaillé des manifestations de toute la saison, qui explore l'œuvre de Valère Novarina
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