Un pipeline devenu cible
Le conflit ukrainien ne se joue pas seulement sur le front militaire. Le 13 août puis le 18 août, Kiev aurait mené deux attaques contre l’oléoduc Droujba – appelé Barátság en Hongrie – qui transporte le pétrole russe vers Budapest. Le deuxième assaut a entraîné une brève interruption du flux, provoquant la colère du ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó. Pour Budapest, l’approvisionnement énergétique est un intérêt vital et non négociable.
La réaction a été immédiate : le chef de la diplomatie hongroise a accusé Kiev de mettre en péril la sécurité énergétique d’un pays qui, depuis le début de la guerre, a défendu une ligne de neutralité. L’Ukraine, par la voix de son ministre Andrii Sybiha, a répondu que la responsabilité réelle revient à Moscou, initiateur de la guerre, et que la dépendance énergétique de la Hongrie vis-à-vis de la Russie est le véritable problème.
Menaces croisées et dépendances révéléesL’échange de messages enflammés sur les réseaux sociaux a vite pris la forme d’un duel diplomatique. Szijjártó a rappelé que la Russie fournit du pétrole à la Hongrie depuis des décennies et que l’interruption du transit – causée, selon lui, par Kiev – heurte directement les intérêts nationaux. Il a ensuite brandi une menace claire : l’électricité. En 2024, l’Ukraine a importé 42 % de son électricité de Hongrie. Un arrêt des livraisons plongerait Kiev dans une crise immédiate.
Cette ligne dure a été reprise par Tamás Menczer, député et communicant du parti Fidesz, qui a averti que l’Ukraine s’expose à un effondrement énergétique si elle persiste. Le message est limpide : Budapest ne tolérera pas que son rôle de fournisseur soit remis en cause par des attaques contre ses infrastructures vitales." La suite sur lediplomate.media
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