Le poisson-globe se gonfle pour paraître plus dangereux. Comme Viktor Orban, qui, avec le troisième groupe le plus important au sein du Parlement européen, alarme ceux qui ne savent pas compter. Les Patriotes pour l’Europe, bien que rejoints par le parti de Marine Le Pen, qui a glané le tiers des voix aux élections [législatives] françaises, ne représentent qu’à peine 12 % de l’ensemble des eurodéputés. Autrement dit, la majorité n’a guère à trembler.

Cependant, la démonstration de force de l’extrême droite s’est déroulée en même temps qu’une offensive diplomatique inattendue de Viktor Orban, récupérant la présidence tournante du Conseil de l’UE. Orban a choqué ses critiques (ou, avec une autre lecture, impressionné ses fans). Pendant plusieurs jours, un tel silence estomaqué s’est emparé d’eux qu’on ne savait pas clairement si Bruxelles allait vouloir ou pouvoir affronter ce zèle destructeur.

“Les réactions européennes ont surgi immédiatement, rétorque Daniel Hegedus, analyste politique à l’institut German Marshall Fund. Tandis que le voyage effectué à Kiev suscitait la confiance, considéré comme une percée car Orban visitait l’Ukraine pour la première fois depuis [le début de la guerre en] février 2022, son déplacement à Moscou et son échange avec Poutine ont été condamnés de Charles Michel, le président du Conseil de l’UE, à la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, en passant par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.”

Un abus de la présidence tournante

Comme le souligne Daniel Hegedus, “non seulement il n’y a pas eu de coordination avec les États membres, mais, en outre, Orban a activement tenté de garder secrets les préparatifs. Cela montre que la ‘mission de paix’ n’est qu’un récit, une couverture, car il est impossible d’être un intermédiaire entre deux parties en trompant l’une d’elles. Trois jours après la rencontre moscovite, quand un bombardement russe cibla un hôpital" La suite sur courrierinternational.com (article payant)