mercredi 3 octobre 2018

Le génocide oublié des Tziganes

"Alors que le racisme envers les Roms et les Sintis s’exprime de plus en plus ouvertement à travers l’Europe, les historiens estiment que l’ampleur des massacres dont ils furent victimes du temps du nazisme a été longtemps sous-estimée.
Un soir d’ennui, Margit Sztojka, une Rom hongroise, regarde la télévision chez elle, au sud de Budapest, avec l’un de ses petits-enfants, Ani. Alors que la première chaîne diffuse un documentaire évoquant les crimes commis par les nazis, elle ne peut s’empêcher de laisser couler de grosses larmes devant son petit-fils, surpris. Jamais elle n’a évoqué sa propre histoire et les ténèbres de sa longue déportation.
Une décennie après, nous la retrouvons chez elle. C’est l’été. Il fait très chaud. Une ribambelle de marmots jouent dans le jardin. La vieille dame est à l’intérieur, assise dans le canapé, étonnée qu’un journaliste vienne la faire parler de « tout cela ». A 91 ans, au bout de ses forces, elle préférerait ne plus évoquer le génocide des Roms, un peuple majoritairement sédentaire d’Europe centrale et orientale, et de leurs cousins Sintis, itinérants à l’Ouest. Margit Sztojka voudrait juste manger quelques douceurs, et puis dormir. Seulement voilà : elle est le dernier témoin, ou presque, de cette extermination. Les survivants ne sont plus qu’une poignée. Alors, dans un élan d’énergie et avec l’aide de son petit-fils, elle déroule le récit de ses « onze mois en enfer », en serrant, de temps à autre, sa médaille en or de la Sainte Vierge." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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