vendredi 3 janvier 2025

Portraits : des histoires singulières - Pierre Radvanyi, un Hongrois de Charlottenburg né en 1926 à Berlin

 Pierre Radvanyi, un Hongrois de Charlottenburg © Atelier du Bruit

1926 : Naissance à Berlin
1933 : Fuite en France
1941 : Fuite au Mexique
1945 : Retour solitaire à Paris, élève de Frédéric Joliot
1951 : Première visite à sa mère, en Allemagne de l’Est
1954 : Thèse de doctorat ès sciences physiques, Paris

"Mon père, László Radványi, était hongrois. Tout jeune, comme étudiant, il a participé à la révolution de 1919, à Budapest, et a fui la répression à Vienne, puis à Heidelberg, en Allemagne. C’est là, à l’université, qu'il a rencontré ma mère. Par la suite, il n’a jamais voulu remettre les pieds en Hongrie et n’a jamais non plus voulu dire pourquoi. Ma mère, elle, était d’une famille juive de Mayence installée dans la région depuis des siècles ; ses parents, qui étaient antiquaires, l’avaient éduquée dans le respect des bonnes manières allemandes, qu’elle nous a d’ailleurs transmis. Ils trouvaient, paraît-il, son fiancé un peu exotique, mais ne se sont pas opposés au mariage. Elle s’appelait Netty Reiling, mais elle a pris très tôt le nom de plume d’Anna Seghers. Mon père l’appelait “Tschibi”, je crois que ça veut dire “poussin” en hongrois. Ils se sont mariés en 1925 et se sont installés à Berlin, où je suis né l’année suivante. Mon père était un militant proche du Parti communiste et sous son influence, ma mère s’est rapprochée aussi de la politique. Elle était membre de l’Association des écrivains prolétariens, lui a été l’un des fondateurs de l’Université ouvrière de Berlin, où il enseignait l’économie, l’histoire, la philosophie. J’ai très peu de souvenirs de ces années, à part celui d’un grand meeting, où un ami de mes parents m’a pris sur ses épaules, pour que je voie l’orateur au-dessus de la foule. Je me rappelle aussi mes débuts à l’école, et le climat prussien, sévère, qui y régnait." La suite sur histoire-immigration.fr

Combattre la tyrannie soviétique après le nazisme: Albert Camus pour l’insurrection hongroise

Portrait d'Albert Camus en 1944 © SIPA

« Il nous a fallu, pendant dix ans, lutter d’abord contre la tyrannie hitlérienne et contre les hommes de droite qui la soutenaient. Et pendant dix autres années, combattre la tyrannie stalinienne et les sophismes de ses défenseurs de gauche. »

À l’automne 1956, la gauche européenne assiste à la répression sanglante par le régime soviétique de l’insurrection de Budapest. Depuis la salle Wagram, Albert Camus prononce un discours qui fera date sur sa responsabilité d’intellectuel aux côtés des insurgés de Hongrie écrasé par les chars de Moscou. Nous le publions, ainsi que deux lettres préparatoires, avec les annotations de l’historien Vincent Duclert.

Message à de jeunes français en faveur de la Hongrie

Mademoiselle,

J’ai sincèrement regretté de ne pouvoir répondre à votre invitation comme vous le désiriez.

J’ai pourtant été touché par vos arguments et par la sympathie que vous avez bien voulu me montrer. Mais, outre la répugnance personnelle que j’ai à parler en public, je ne puis répondre à tout ce qui sollicite en même temps et de toutes parts un écrivain libre. De plus, le refus que j’ai déjà opposé à d’autres appels me rendait difficile de répondre au vôtre. Je voudrais enfin me consacrer autant que possible à faire aboutir l’appel des écrivains européens à l’ONU dont j’ai pris l’initiative.

Pourtant je voudrais ne pas être tout à fait absent mardi soir parmi vous. Puisque vous vous adressez à de jeunes auditeurs, peut-être pourriez-vous leur dire ce que, présent, je leur aurais dit et que je vais essayer de résumer.

La seule chose que je puisse aujourd’hui affirmer publiquement, après avoir participé directement ou indirectement à vingt années de notre sanglante histoire, est que la valeur suprême, le bien dernier pour lequel il vaut la peine de vivre et de combattre, reste toujours la liberté." La suite sur legrandcontinent.eu

Perpignan - Théâtre de l’Archipel : un Nouvel An au cœur de l’Empire Austro-Hongrois

À la tête de l’Orchestre des Champs-Élysées, Philippe Herreweghe explore depuis 30 ans le grand répertoire symphonique, de Haydn à Mahler, en passant par Beethoven, Brahms et Bruckner © Michiel Hendryckx

"Pour célébrer le Nouvel An, la scène nationale de Perpignan offre une soirée musicale éclatante. Sous la direction du chef Philippe Herreweghe, l’Orchestre des Champs-Élysées invite le public à un voyage enchanteur au cœur de l’Empire Austro-Hongrois. Ce concert, qui se tiendra au Grenat du Théâtre de l’Archipel le samedi 11 janvier à 20h30, promet d’être un moment fort de la saison culturelle.

Le programme s’ouvre sur les célèbres Danses Hongroises de Johannes Brahms, joyaux inspirés par les airs populaires tziganes et slaves. Ces mélodies, initialement composées pour piano à quatre mains entre 1867 et 1880, ont été adaptées pour orchestre par Brahms lui-même et d’autres contemporains. La soirée offrira notamment une version orchestrale rare de la Danse n°4 en fa mineur, arrangée par le chef hongrois Ivan Fischer. La fête se poursuit avec les chefs-d’œuvre de Johann Strauss II, le « Roi de la Valse ». Ses œuvres emblématiques, telles que la légendaire An der schönen blauen Donau (Le Beau Danube bleu), et des polkas enlevées comme Eljen a Magyar (Vive la Hongrie !), transportent les spectateurs dans l’atmosphère élégante de l’Empire Austro-Hongrois. Pour sublimer ce voyage musical, la soprano colorature Alina Wunderlin interprétera des airs issus des œuvres de Strauss et de Franz Lehár, maître viennois de l’opérette. Sa voix lumineuse donnera vie à des extraits de Die Fledermaus (La Chauve-Souris), Giuditta et Der Zarewitsch.

Cette soirée prend une dimension particulière à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Johann Strauss II (1825-1899), célébré cette année. Le concert met à l’honneur l’Autriche et la Hongrie, deux cultures autrefois unies au sein de l’Empire Austro-Hongrois, à travers un répertoire qui illustre leur riche patrimoine musical.

Informations pratiques :
📍 Théâtre de l’Archipel, Perpignan – Salle Grenat
🗓️ Samedi 11 janvier à 20h30
🎟️ Tarifs : de 10 à 30 euros
🔗 Réservations : theatredelarchipel.org

Un rendez-vous incontournable pour bien commencer l’année au rythme envoûtant des valses viennoises !

Source : lasemaineduroussillon.com

jeudi 2 janvier 2025

JO : décès d'Agnes Keleti, doyenne mondiale des championnes olympiques

 PETER KOHALMI / AFP

"La gymnaste hongroise est morte jeudi à l’âge de 103 ans après une vie d’exode marquée par le traumatisme de la Shoah.

La gymnaste hongroise Agnes Keleti, la plus ancienne championne olympique au monde, est morte jeudi à l'âge de 103 ans, selon son attaché de presse, après une vie d'exode marquée par le traumatisme de la Shoah.

Agnes Keleti est décédée dans un hôpital de Budapest, a indiqué à l'AFP Tamas Roth, confirmant une information du premier quotidien sportif du pays, Nemzeti Sport. Elle avait été hospitalisée la semaine dernière à cause d'une pneumonie à quelques jours de son 104e anniversaire.

Quintuple médaillée d'or olympique au parcours exceptionnel, cette infatigable sportive née le 9 janvier 1921 a eu une vie extraordinaire. Elle a remporté au total dix médailles olympiques, dont cinq d'or aux JO d'Helsinki (1952) et de Melbourne (1956), toutes après l'âge de 30 ans." La suite sur lefigaro.fr

La Hongrie définitivement privée d'un milliard d'euros de fonds européens

"La Hongrie a officiellement perdu mercredi un milliard d'euros de fonds européens, gelés en raison de manquements à l'Etat de droit reprochés à Budapest, selon la Commission européenne, ce qui constitue une première dans l'UE.

Bruxelles avait déclenché au printemps 2022 le mécanisme de conditionnalité contre le pays d'Europe centrale, une procédure qui a abouti à la suspension de certains versements.

La Commission avait alors évoqué de "graves inquiétudes" sur l'utilisation du budget européen par la Hongrie, liées aux conditions de passation des marchés publics ainsi qu'à un manque de contrôle et de transparence." La suite sur bfmtv.com

Du Hongrois Orban au Polonais Tusk, l'Europe change de cap

"La Pologne du Premier ministre Donald Tusk assure à partir du 1er janvier la présidence tournante du Conseil de l'Union Européenne, et succède à la Hongrie de Victor Orban, dont les prises de position ont troublé ses partenaires. Un changement radical qui devrait se faire ressentir.

La transition est pour le moins radicale. Avec la nouvelle année, la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne passe en ce 1er janvier de la Hongrie à la Pologne. Et si les deux pays avaient des positions assez proches ces dernières années, la guerre en Ukraine a marqué une rupture, et l'arrivée de Donald Tusk au pouvoir à Varsovie change complètement la donne.

Poil à gratter en chef parmi les 27, Victor Orban n'a pas failli à sa réputation lors des six mois de présidence hongroise, exaspérant régulièrement ses partenaires européens, et les mettant parfois dans l'embarras en se montrant adepte d'une diplomatie parallèle, très accommodante avec Moscou. Avec ses visites surprises, comme en Georgie pour saluer la victoire contestée du parti prorusse,(Nouvelle fenêtre) ou à Mar-a-Lago, en Floride, pour une entrevue chaleureuse avec Donald Trump, le dirigeant magyar n'a cessé de jouer sa carte personnelle. Et de surfer sur un contexte très particulier, avec des figures européennes fragilisées (Macron et Scholz en tête) et un courant populiste, dont il est une pièce essentielle, en pleine ascension, de Meloni à Le Pen en passant par Robert Fico en Slovaquie." La suite sur francetvinfo.fr

mercredi 1 janvier 2025

Présidence du conseil de l'UE : fin du mandat controversé de la Hongrie

"Durant le mandat hongrois, Viktor Orban a essuyé de nombreuses critiques, notamment lors de sa “mission de paix” en Chine et en Russie.

La présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne s’achève ce 31 décembre. Le mandat de Budapest a entraîné de nombreux remous à Bruxelles

Le ton a été donné dès le lancement de sa campagne par le slogan Make Europe Great Again, une formule empruntée à l’ex et futur président américain Donald Trump." La suite sur euronews.com

Union européenne : soulagement à Bruxelles avec la fin de la présidence hongroise

"Nouvelles sanctions contre Moscou, déclaration sur la compétitivité, élargissement de la zone Schengen : la coordination hongroise de l'Union a produit quelques résultats, malgré les multiples provocations de Viktor Orban.

Jeudi 19 décembre, à moins d'une semaine de Noël, Ursula von der Leyen a choisi de jouer l'apaisement avec Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui donne tant de fil à retordre à ses partenaires européens. Lors de la conférence de presse qui concluait le dernier sommet des Vingt-Sept de l'année, elle a salué les réussites de la présidence hongroise de l'UE, qui s'est étendue de juillet à fin décembre, sans rappeler tous les irritants majeurs qui l'ont émaillée.

La présidente de la Commission a donc énuméré les succès - réels - de cette présidence, la deuxième de la Hongrie après celle de 2011 (Viktor Orban était alors déjà à la tête de son pays). Elle a cité l'adoption d'un 15e paquet de sanctions contre la Russie, qui vise notamment la flotte de navires fantômes de Moscou. Un accord dans le cadre du G7 sur un nouveau prêt en faveur de l'Ukraine, gagé sur les revenus futurs des avoirs russes immobilisés." La suite sur lesechos.fr