dimanche 28 juillet 2024

JO 2024 : l’escrime hongroise, au nom de l’histoire et des hussards

"Après avoir dominé pendant des décennies le monde du sabre, la Hongrie reste une nation majeure de l’escrime en mariant tradition et performance. 

C’est une statistique qui dit tout. Des Jeux de 1908 à ceux de 1964, en douze éditions, les sabreurs hongrois n’ont laissé échapper qu’un seul titre individuel, celui des Jeux de 1920 – auxquels la Hongrie, figurant parmi les vaincus de la première guerre mondiale, n’avait pas été conviée. Dans le monde de l’escrime, le pays d’Europe centrale est une superpuissance, la troisième nation par le nombre de médailles olympiques (90) après l’Italie (130) et la France (123).

Une anomalie ? Assurément, si l’on considère le nombre de licenciés de la Fédération hongroise d’escrime : 3 900, quatorze fois moins que son homologue française. Mais pas au regard de l’histoire : il existe une très ancienne tradition de l’escrime en Hongrie, tradition dont les descendants seront en piste dès le premier week-end des Jeux olympiques de Paris. Samedi 27 juillet, le sabreur Aron Szilagyi tentera de devenir le premier escrimeur à remporter quatre titres olympiques consécutifs. Le lendemain, Gergely Siklosi et Mate Koch, qui occupent les deux premières places du classement mondial, seront les favoris de l’épreuve d’épée.

Pour mesurer la place de l’escrime – et du sabre en particulier – dans l’imaginaire du pays, une visite de l’imposant Musée national hongrois, à Budapest, s’impose. Les vitrines y regorgent de lames recourbées, les plus anciennes datant du XIe siècle et des invasions de nomades venus des confins de la Sibérie. Les sabres ottomans du XVIe et du XVIIe témoignent de la période de domination turque. Plus loin, des sabres de hussards viennent rappeler que ce corps de cavalerie légère vit le jour en Hongrie. Le sabre de cérémonie du compositeur Franz (Ferenc pour les Hongrois) Liszt et celui de Lajos Kossuth, héros de la révolution hongroise de 1848, comptent parmi les pièces maîtresses du musée.

« Une technique redoutablement efficace »

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