mardi 24 février 2009

János Háy - vendredi, 13 mars à 18h30 au salon du livre de Paris

Readme.cc et MEET présentent avec le soutien de l’Institut hongrois de Paris :

János Háy
Le vendredi, 13 mars à 18h30 au salon du livre de Paris
stand D078 (au sein de la région de la Loire)

János Háy lira en hongrois des extraits de son roman A gyerek ( Budapest, Palatinus, 2007), ses traducteurs, Natalia et Charles Zaremba répondront avec des extraits en langue française. La lecture sera suivie d’une discussion avec l’auteur.
János Háy (écrivain, poète) est né le 1er avril 1960 à Vámosmikola. Après des études de russe à Szeged et d’esthétique à Budapest, il a travaillé comme enseignant jusqu’en 1989, puis comme éditeur de 1989 à 2004 (Éditions Holnap, Pesti Szalon, Palatinus). Il a débuté par des poèmes dans la première moitié des années 1980. Son premier recueil (Je marche vers toi sur la promenade) est paru en 1989. Depuis, il a publié dix-sept livres. Outre les poèmes, il écrit des nouvelles, des romans et des pièces de théâtre. Il est également l’auteur d’innombrables dessins et peintures. Il illustre lui-même ses livres dont il conçoit aussi les couvertures. En tant que romancier, il a gagné la reconnaissance de la critique et du public avec son premier roman intitulé Djigerdilen qui se déroule à l’époque de l’occupation ottomane. Depuis quelques années, il est également un auteur de pièce de théâtre à succès. Ses pièces intitulées Le petit Géza et Le paternel de Feri Herner ont été traduites dans de nombreuses langues et montées à l’étranger.
Il habite à Budapest. Il a deux enfants. Actuellement, il vit de sa plume.

János Háy : un portrait
János Háy est né en 1960 à Vámosmikola, un hameau perdu à l’écart de la civilisation. Il avait certes un père et une mère, mais ils étaient si pauvres, ils étaient si provinciaux que, pour simplifier, on peut qualifier Háy d’enfant du peuple. Ses premiers mots ne furent pas « auto » ou « porte-monnaie » comme dans les milieux bourgeois, mais semence.
Les racines de Háy plongent dans ce pur terreau populaire, néanmoins sa personnalité s’est épanouie dans la culture décadente de la capitale. En 1974, il était encore en seconde au lycée, mais on le voyait déjà dans les lieux où se développait la culture alternative. Il fréquentait assidûment les concerts de rock, mais assistait également aux manifestations de musique contemporaine, et naturellement aussi à celles de l’art d’avant-garde.
Ses professeurs voyaient ses activités d’un œil inquiet. Ils essayaient de le ramener dans le droit chemin à l’aide d’innombrables mauvaises notes, notamment son zéro pointé en littérature qui a définitivement éloigné notre auteur de toute approche académique de la littérature en lui interdisant l’accès à des études supérieures dans cette discipline. Voilà pourquoi, il a opté pour des études de russe et d’histoire, et si plusieurs de ses tentatives d’entrer à l’Université de Szeged ont été infructueuses, la dernière a porté ses fruits.
Que diable notre héros allait-il faire à Szeged ? Qu’allait faire un montagnard dans la plaine ? La réponse tient en quelques mots : retrouver son amie qui y faisait des études d’anglais. Et il l’a bel et bien trouvée. Et ils ne se quitteront plus. Mais n’anticipons pas.
Après ses années de lycée, Háy descend dans les cercles les plus obscurs de la vie budapestoise. Selon les normes de la société, ses copains étaient des individus louches (sa vie rangée ultérieure ne nous permet pas de nous étendre sur ce sujet). Il n’avait pas renoncé à la poésie, mais caressait l’idée d’une carrière de rocker. Il faisait de la musique et en 1981, alors qu’il était déjà étudiant à Szeged, il a fondé un groupe nommé Originál Láger (« Camp Original ») qui s’est séparé après quelques enregistrements de démonstration, parce que les membres du groupe qui savaient jouer étaient gênés par la quantité de cadavres qui parsemaient les textes. Cette déconvenue a définitivement brisé la carrière rock de Háy. Restait la poésie.
Il fonde avec ses copains, une revue littéraire intitulée Narancsszívszonett (« Sonnet du cœur de l’orange »), auto-éditée et diffusée par la poste. Huit numéros paraissent. Parallèlement, on observe des ouvertures dans la presse culturelle officielle. Son premier recueil renferme ses textes des années 1976-1985, mais compte tenu de la spécificité de l’époque, il ne paraît qu’en 1989 (Je marche vers toi sur la promenade).
La première phrase du recueil est la suivante : « La personne nommée János Háy n’existe pas. » Cette personne inexistante a publié par la suite dix-sept livres et recueils de poèmes (par ex. Une certaine pesanteur, Dieux, Je me casse, Clenche encore chaude), de nouvelles (Le fils du producteur de baies, De part et d’autre du mariage), des livres regroupant des textes de genres divers (Welcome in Africa, Marlon et Marion), ainsi que trois romans (Djigerdilen, le plaisir du cœur ; Xanadu, la terre, l’eau, l’air ; Le petit). Il a deux enfants (Péter, Blanka), il a obtenu un diplôme d’esthétique à l’Université Eötvös Lóránd de Budapest, travaille dans différentes maisons d’édition (Holnap, Pesti Szalon, Palatinus) où il édite principalement de la littérature hongroise contemporaine et des sciences humaines. En plus de ses textes, il publie également des dessins et il peint. Háy est un écrivain, un poète et un peintre amateur, mais dans ses rêves, il s’éclate toujours sur scène en jouant du rock sur sa guitare soviétique Saliout.

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