mercredi 11 novembre 2009

Identités hongroises à la Cité de la musique du 15 novembre au 21 novembre 2009


Singulière Hongrie : les dominations successives y ont exacerbé la quête d’une tradition nationale ; et pourtant, celle-ci reste largement représentée en musique par les Tsiganes, difficilement acceptés et objets de ressentiment...
Bartok, Kodály, Ligeti, Liszt, Kurtág, Illés, Eotvös...
Et musique tsigane...
Béla Bartók, qui n’a cessé de dénoncer la notion confuse et impropre de « musique tsigane » dans ses travaux ethnomusicologiques, reconnaissait toutefois l'existence d'un authentique répertoire tsigane : « des chants avec des paroles en langue tsigane », mais qui ne sont « connus que par les Tsiganes villageois ». Tel est notamment le cas des chants roms dits Oláh ou Valaques de Roumanie, les chants des populations qui se sont installées en Hongrie.
Les Roms de Roumanie restent en effet attachés à des traditions différentes de celles des autres populations tsiganes sédentarisées antérieurement. Leurs chants en répons, ponctués par la percussion d’une cruche et éventuellement accompagnés d’un bratsch (un violon alto au chevalet scié), sont imprégnés d’influences balkaniques. Ils ont été redécouverts grâce notamment au film Latcho Drom de Tony Gatlif (1993).
Dans les fêtes de village, les chansons lentes, précèdent généralement les chants à danser. Dans ces derniers, la voix utilise des onomatopées pour imiter la contrebasse, la cornemuse ou plus généralement la percussion. Ces techniques ne sont pas sans évoquer l’énoncé vocal d’un percussionniste indien prononçant chaque note de sa séquence rythmique.
Le programme complet sur le site de la Cité de la Musique

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