Communiqué de l'Ambassade de Hongrie à Paris
Note informelle établie par le gouvernement hongrois relative aux contributions de solidarité de la Hongrie et à sa participation aux charges européennes.
1. La protection de la frontière extérieure Schengen et du marché intérieur
- Conformément au Code des Frontières Schengen et aux directives de Frontex, le contrôle de la « frontière verte » entre la Hongrie et la Serbie d’une part, et la Hongrie et la Croatie d’autre part entre 2015 et 2017 a représenté une dépense de l’ordre de 900 millions d’euros (0,8% du PIB), totalement financée par le contribuable hongrois
- Environ 4 500 gardes-frontière sont déployés quotidiennement à la frontière entre la Hongrie et la Serbie, pouvant être portés à 8 000 en cas d’urgence
- Entre 100 et 300 gardes-frontière sont déployés sur la route des Balkans occidentaux, ainsi que 10 en Bulgarie, pour une dépense d’environ 3 millions d’euros
- La Hongrie met à la disposition de Frontex 85 gardes-frontière en Grèce, ainsi que 3 fonctionnaires EASO (y compris leurs véhicules)
2. Le traitement des causes de la migration
- Près de 1 000 militaires hongrois sont déployés dans le cadre des missions de l’ONU, de l’OTAN et de l’UE, la plupart dans les zones de conflit
- 150 hommes servent en Irak, qui seront prochainement portés à 200, dans le cadre de la coalition globale contre l’organisation Etat islamique. Leur mission, qui devait prendre fin en 2017, a été prolongée jusqu’à fin 2019
- 106 hommes servent en Afghanistan, dans le cadre de la mission Resolute Support de l’OTAN
- Les forces hongroises sont présentes dans nombre d’autres missions avec des effectifs de 2 à 10 hommes : EUNAVFORMED Sophia, EUTM Mali, EUTM Somalie, etc.
- Le coût total de ces missions militaires et civiles s’élève à 70 millions d’euros
3. Aide humanitaire et aide locale
- La Hongrie contribue à hauteur de 14,6 millions d’euros jusqu’en 2019 au premier Paquet turc : sur ce montant, 10 millions ont déjà été débloqués (au lieu de 4,3) à titre de frontloading
- La Hongrie contribue à hauteur de 3 millions d’euros au Recovery Trust Fund pour la Syrie, auxquels s’ajoute une offre bilatérale de 200 000 euros
- La Hongrie s’est engagée à participer à la restauration des monuments historiques détruits par l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak
- La Hongrie contribue à hauteur de 700 000 euros au Trust Fund de l’UE pour l’Afrique
- La Hongrie contribue à hauteur de 5 millions d’euros au Projet Hôpitaux dans les zones de conflit (Syria Pledging Conference)
- La Hongrie a versé 377 000 euros au Programme Alimentaire Mondial de l’ONU (nb.: il est bien connu que l’une des causes de la mise en route des migrants au printemps 2015 a été le quasi arrêt des dotations du PAM aux camps de réfugiés de Turquie « faute de moyens »)
- La Hongrie s’est engagée pour 5 millions d’euros à la Conférence des donateurs pour l’Afghanistan
- La Hongrie a versé près de 1,2 million d’euros à différents autres programmes de l’ONU et internationaux (par exemple le Centre « Oasis de la Paix » pour les jeunes en Jordanie)
- La Hongrie a fourni 1 000 lits de camp à la Grèce (nb.: certains responsables grecs se plaignent devant la communauté internationale qu’ils n’ont « même pas reçu une couverture » de la Hongrie)
- La Hongrie a fourni à la Serbie, à la Macédoine et à la Slovénie des aides bilatérales en nature pour une valeur de l’ordre de 2 millions d’euros
- La Hongrie offre 250 places dans les universités hongroises aux étudiants syriens
- La Hongrie subventionne de manière ciblée à hauteur de plus d’un million d’euros par an les organisations caritatives nationales (Ordre de Malte, Caritas, Œuvres œcuméniques, etc.) engagées dans l’aide aux réfugiés à la frontière hongroise et dans l’aide sur place au Moyen-Orient et en Afrique : aide horizontale fournie aux personnes contraintes à quitter leur lieu de résidence (IDP) et à celles qui y retournent
- La Hongrie réserve 25 places dans les hôpitaux hongrois aux peshmergas irakiens blessés dans les combats contre l’organisation Etat islamique
- Tous ces chiffres ne comprennent pas l’aide aux migrants provenant d’Ukraine ainsi que l’aide humanitaire apportée à l’Ukraine elle-même (principalement en Ruthénie subcarpatique)
4. Stipendium Hungaricum
- Le Stipendium Hungaricum est un programme de bourses spécial destiné aux étudiants des pays tiers
- Son financement par la Hongrie comprend les frais de visa, la formation, l’hébergement et l’assurance
- Actuellement 2 985 boursiers en bénéficient, qui seront plus de 6 000 à compter de septembre 2017
- Plus de 60% de ces boursiers sont originaires de pays musulmans, de ceux dont les ressortissants arrivent en plus grand nombre dans le cadre du flux migratoire : à titre d’exemple, 254 de Jordanie, 63 de Syrie (bientôt plus de 200), 163 de Tunisie, 123 d’Algérie, 101 du Niger, 75 de Palestine, 71 d’Irak, 65 du Maroc. Le coût global du programme est supérieur à 45 millions d’euros
- (Ces chiffres sont à comparer aux 1 296 migrants que le système de répartition par quotas obligatoires voté en septembre 2015 aurait alloués à la Hongrie contre son gré)
5. Projets et programmes spéciaux en matière d’approvisionnement en eau
- La Hongrie met à la disposition de nombreux pays d’Afrique son expérience et sa collaboration en matière de gestion de l’eau
Avril 2017
samedi 22 avril 2017
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