mardi 7 janvier 2025

Tout donner, sans rien sacrifier

"Le metteur en scène Kornél Mundruczó revient au Grand Théâtre pour y monter Salomé de Richard Strauss. Il a désormais quitté sa Hongrie natale, où « l’art critique n’existe plus ». Le sien prend à bras-le-corps des réflexions sur l’identité et le contexte social.

En 2010, Viktor Orbán arrive au pouvoir en Hongrie. Depuis, lui et son gouvernement exercent leur influence sur la création hongroise en reprenant notamment en main de nombreuses institutions culturelles. Face au nationalisme et à la censure, nombreux sont les artistes qui ont été poussés à s’exiler pour pouvoir travailler. C’est le cas de Kornél Mundruczó. Né en 1975, son travail est aujourd’hui mondialement reconnu. Comme réalisateur, le Hongrois recevait en 2014 le Prix Un Certain Regard à Cannes pour White God. En 2020 Pieces of a Woman, son premier film en anglais, est sélectionné à la prestigieuse Mostra de Venise. Son travail ne se limite cependant pas au cinéma, comme dramaturge et metteur en scène, Kornél Mundruczó s’est aussi illustré au théâtre et à l’opéra. Avec sa compagnie Proton Theatre, il s’est déjà produit plusieurs fois à Genève. En septembre dernier, dans le cadre du festival La Bâtie, il présentait sa dernière création, Parallax. Une pièce de théâtre qui interroge l’hérédité des traumatismes familiaux, le trouble identitaire et ces instants où la grande histoire percute l’intimité. Au Grand Théâtre de Genève, le Hongrois s’est aussi illustré à plusieurs reprises avec L’Affaire Makropoulos (2020), Sleepless de Peter Eötvös (2022) et Voyage vers l’Espoir de Christian Jost (2023)." La suite sur letemps.ch

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