lundi 27 décembre 2010

L’accordéoniste hongrois

"Chaque jour de cette fin d’année, le portrait d’une personne vivant ou travaillant dans le froid. Premier zoom avec un musicien de rue sur le pavé lausannois

Lausanne, un matin, un air d’accordéon. La neige s’est diluée entre les pavés, la température atteint 3 degrés au soleil. Il occupe un angle, devant la vitrine d’une boutique, l’accordéoniste. Il n’a qu’un gant, à la main droite, sans doute pour des raisons techniques, et joue sans virtuosité un air sans ambition. Il a de la technique pourtant, et de la désinvolture.

Une grande femme noire garnie d’un vrai sac Vuitton s’arrête, pose une pièce, échange une amabilité contre une autre, et s’en va sur la promesse tacite que demain à la même heure se rejouera la même scène. L’homme pourrait être transparent, avec sa moustache grise, son anorak assorti, et ce bonnet de couleur non identifiée. Dans un anglais venu de l’Est, il s’excuse, parce qu’il n’est pas d’ici, et qu’il n’a, dit-il, qu’une vie banale à raconter.

«J’ai été professeur de musique toute ma vie, en Hongrie. Mais là-bas, les pensions des retraités sont misérables. Ma femme et moi, nous touchons chacun l’équivalent de 300 francs par mois. Alors pour gagner un peu d’argent, je viens en Suisse pour jouer dans la rue." La suite sur letemps.ch

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