(Sortie : avril 2017)
Le Pont d’Andau raconte l’histoire de la tentative de révolution des Hongrois à Budapest en 1956, sauvagement écrasée par les Russes. De très nombreux Hongrois réussirent à s’enfuir en Autriche, pays limitrophe. Ils passèrent pour beaucoup par un petit pont oublié, le pont d’Andau.
C’était un vieux pont au milieu d’un marécage, trop étroit pour une voiture, que n’utilisaient que quelques fermiers. Par miracle, ses alentours n’étaient pas minés et peu gardés. En l’espace de quelques semaines, près de 70 000 réfugiés le franchirent après de longues marches lors d’un hiver rigoureux, fuyant les persécutions où à la recherche d’une vie meilleure.
Le grand écrivain historique américain James Michener, alors journaliste, se trouvait à l’époque en Autriche. Frappé par ce désastre humain et par le courage des révolutionnaires et des réfugiés, il passe des nuits sur la frontière à les accueillir. Il enquête ensuite et livre son expérience dans ce magnifique livre, très passionné et vivant.
Supposément libérée par les soviétiques, le Hongrie faisait partie du bloc de l’Est. En fait, sous un gouvernement fantoche, le pays est tenu de main de fer par les communistes russes qui pillent ses quelques richesses minières et industrielles. La police politique, l’ÁVO, tient d’autant mieux le pays que ses pratiques sont terrifiantes.
En octobre 1956, les étudiants de Budapest et les ouvriers de la cité industrielle se soulèvent. Ils prennent le contrôle de la radio d’État. La police secrète est supprimée, et les troupes russes présentes sont repoussées avec des armes dérisoires, des cocktails Molotov et des pavés.
S’ensuivent quelques semaines de liberté en Hongrie, pendant lesquelles les habitants de Budapest imaginent un régime plus clément par lequel ils pourraient se gouverner. Puis les Russes reviennent, bien armés, avec la volonté d’écraser cette révolte pour de bon. Les Hongrois résistent héroïquement, mais en vain. Enfin, plus de 200 000 fuient le pays, emmenant avec eux leurs histoires de résistance, d’espoir et de souffrance.
À travers ces hommes et ces femmes révoltés ou fuyant la violence de la répression soviétique, c’est la Hongrie et la liberté que raconte James Michener, avec le talent et le style qui feront ensuite sa célébrité.
Aux éditions Omblage
mercredi 12 avril 2017
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