"La politique de Budapest en faveur des minorités magyares
d’outre-frontières s’exerce avec force à Satu Mare, une ville séparée de
la Hongrie en 1920 par le traité de Trianon et collée à la «mère
patrie»
Jusqu’en 1972, quiconque voulait relier le plus directement possible
en train la capitale hongroise Budapest à la ville roumaine de Satu Mare
traversait la frontière à Csengersima. Mais cette année-là, la portion
roumaine de la ligne a été supprimée par le régime de Ceausescu pour ne
plus jamais être rétablie, ce qui contraint les voyageurs à un détour
fastidieux qui leur fait perdre une heure et demie. La chute du
dictateur, en 1989, n’y a rien changé. Le dossier reste depuis au point
mort.
Dans la ville remplie de drapeaux bleu-jaune-rouge célébrant
le centenaire de la Roumanie, l’identité hongroise persiste malgré une
«roumanisation» forcée et une émigration massive sous l’ancienne
dictature. Et pour cause. Depuis le retour aux affaires de Viktor Orban
en 2010 à Budapest, le pouvoir nationaliste hongrois mène un vigoureux
lobbying politico-culturel pour favoriser les minorités hongroises des
provinces détachées de la «mère patrie» par le traité de Trianon en
1920, un traité qui avait consacré le démembrement de
l’Autriche-Hongrie. Il entretient savamment ce traumatisme, causé
notamment par la perte de la Transylvanie où se trouve Satu Mare." La suite sur letemps.ch
mardi 8 janvier 2019
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.