" « Dans son ancienne école, une grande avait un jour eu l’idée d’écrire
deux versions d’une rédaction, l’une conforme à ce que l’école
demandait, l’autre pour un usage privé. C’était une fille intelligente
qui n’avait pas froid aux yeux, ses parents l’élevaient bizarrement,
bien qu’elle ne fût encore que lycéenne, ils l’emmenaient partout avec
eux, au dancing, au cabaret ; bien sûr, personne n’en savait rien, et il
valait mieux ne pas penser à tout ce qu’elle pouvait encore faire.
Cette fille n’était pas seulement téméraire, elle était aussi la
meilleure en rédaction. Les sujets scolaires l’ennuyaient au plus haut
point, alors elle écrivait toujours deux versions… » (Abigaël, p. 219)
Le personnage principal du roman Abigaël fait revivre cette
tradition au sein du lycée de fille Matula, en encourageant ses
camarades à écrire deux rédactions, afin qu’elles livrent un autre
portrait, irrégulier, un profil différent vu sous un autre angle. Quand
est dévoilée l’identité de l’instigatrice, l’institution religieuse
blâme sévèrement cette initiative, interdisant la dualité de la vision,
la révélation de l’ambiguïté des choses et en bannissant toute
distorsion au modèle éthique officiellement prêché." La suite sur litteraturehongroise.fr
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