La chaise Kyoto dessinée par Mathieu Matégot. (© Leonard de Selva/Bridgeman Images)
"Redécouverts après être tombés dans l’oubli, ou méconnus du grand public, ces artisans et designers connaissent un regain d’intérêt et voient leur côte s’envoler. Aujourd’hui, l’amateur de métal perforé et tapissier franco-hongrois, disparu en 2001.
Quel chemin a bien pu prendre Mathieu Matégot pour créer sa première pièce en métal perforé ? Né en Hongrie en 1910, il a d’abord été décorateur pour le théâtre. Inventif, il sait tout faire, alors il touche à tout une fois diplômé des beaux-arts de Budapest où il a rencontré Vasarely. Installé à Paris en 1931, il est tour à tour étalagiste aux Galeries Lafayette et à La Toile d’Avion, dessine des modèles pour la maison de couture Molyneux, crée des tapisseries et se penche finalement sur le cas du métal alors qu’il a été fait prisonnier – la captivité dure quatre années – et affecté dans une usine de construction mécanique allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il travaille la tôle comme une dentelle qu’il va ajourer et courber. Le Hongrois s’évade à deux reprises et, comme le précise une monographie du galeriste Philippe Jousse et de Caroline Mondineu (1), il s’engage en 1944 dans la Résistance avant d’être naturalisé français. Matégot peut alors poursuivre sa carrière avec deux dominantes : la tapisserie et le mobilier.
Pari sur la stabilité
Dans les années 50, ses productions en Rigitulle (technique de perforation dont il a déposé le brevet) se déploient dans le mobilier (banquette, chaises, étagère Dédale) et les objets du quotidien, parfois surannés vu d’aujourd’hui : porte-revues, cache-pots, tables roulantes, corbeilles, porte-verres. L’une des pièces maîtresses de..." La suite sur liberation.fr (article payant)
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