Une présidence hongroise sous le signe de la déloyauté

"Depuis un mois, la Hongrie préside le Conseil de l’Union européenne, mais Budapest fait peu de cas des codes du genre et pousse son agenda sans ménagement.

Que la Hongrie préside pour six mois le Conseil de l’Union européenne n’y aura rien changé: sur le parquet de la diplomatie européenne, Viktor Orban a choisi de garder les gros sabots plutôt que d’enfiler les patins. D’ordinaire, un gouvernement qui prend le relais de la présidence tournante adopte une position plus ronde, qui va de pair avec son travail de "courtier honnête". En l’espèce, au contraire, l’Europe regarde Budapest enfiler les provocations comme des perles sur un collier. 

Ainsi, le fait que la Hongrie occupe pour six mois un poste diplomatique central dans la machine de l'Union européenne ne rend pas son Premier ministre plus diplomate à l'égard de ses partenaires. Samedi dernier, dans un discours offensif prononcé en Roumanie à l’occasion d'une université d’été à Baile Tusnad, le dirigeant a attaqué les politiques européennes de soutien à l'Ukraine et s’en est pris frontalement à la Pologne, dépeignant "la politique la plus hypocrite" à l’égard de la Russie. Provoquant l’ire de Varsovie, déjà contrariée par le fait que la Hongrie empêche le déblocage des financements européens qui doivent rembourser les États qui ont transféré de l’équipement militaire à l’Ukraine." La suite sur lecho.be