« Il faudra sans doute accepter
l’hypothèse, déjà émise par la recherche littéraire, selon laquelle,
après la réévaluation de son œuvre, Márai sera considéré plus diariste
qu’autre chose. » [1] L’opinion de N. Kósa Judit est largement partagée
en Hongrie tandis qu’à l’étranger l’attention se focalise sur Márai
romancier. Comment expliquez-vous cette différence ?
Catherine Fay : Si
l’attention des lecteurs étrangers se porte sur les romans, il y a une
réponse qui semble aller de soi : la publication des romans a partout
précédé celle du Journal! Une grande partie du lectorat
étranger n’a pas encore les éléments de comparaison. Toutefois, on peut
constater, en France par exemple, que les trois ouvrages à teneur
autobiographique (Confessions d’un bourgeois, Mémoires de Hongrie et Ce que j’ai voulu taire)
ont bénéficié de bonnes critiques et d’un bon accueil du public. C’est
vrai qu’en Hongrie, les lecteurs de Márai, surtout chez les
intellectuels, préfèrent le Journal. Les pays comme la Pologne,
l’Allemagne, où le Journal a paru plus tôt qu’en France, l’ont aussi
accueilli avec un grand intérêt. Il faut préciser que, mise à part la
Hongrie, aucun pays n’a publié l’intégralité du Journal. Les sélections
sont différentes selon les pays et le nombre de volumes aussi.
András Kányádi : Ma réponse est simple : en France, on préfère les romans..." La suite sur litteraturehongroise.fr
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