Les conflits d’intérêts sont loin d’être
le seul obstacle sur la route de Laszlo Trocsanyi pour devenir
commissaire au voisinage et à l’élargissement. Ministre de la justice de
Viktor Orban entre 2014 et juin 2019, ce professeur de droit et
diplomate de 63 ans est mis en cause par l’opposition et les ONG de
défense des droits de l’homme pour avoir participé à la politique
d’affaiblissement généralisée des contre-pouvoirs menée par le premier
ministre hongrois ultraconservateur.
« S’il
est nommé commissaire à l’élargissement, il va devoir promouvoir dans
les pays candidats des principes qu’il a foulés pendant des années comme
ministre », dénonce Lydia Gall, chargée de la Hongrie et des Balkans chez Human Rights Watch. « Le nommer à ce poste est une trahison », renchérit
Maté Szabo, de l’Association hongroise pour les libertés civiles, une
organisation qui a subi des multiples pressions du pouvoir ces dernières
années.
Les deux responsables dressent ainsi la longue liste des réformes
auxquelles M. Trocsanyi a participé, comme la loi établissant un
contrôle des financements étrangers des ONG ou celle ayant forcé
l’université d’Europe centrale – fondée par le financier et philanthrope
américain George Soros –
à délocaliser une partie de ses activités à Vienne. Il est aussi à
l’origine de la création d’un très contesté système de justice
administrative. Cette réforme, adoptée fin 2018, est actuellement
suspendue en raison des vives critiques de la Commission de Venise. Cet
organisme du Conseil de l’Europe a estimé en mars qu’elle allait « concentrer
des pouvoirs très importants dans les mains de quelques intervenants,
en l’absence de contre-pouvoirs et de moyens de contrôle effectifs »." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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