"On s’attend le plus souvent à voir les démocraties mourir dans des coups
d’État, des révolutions. Ces derniers temps, elles risquent davantage
d’être lentement étranglées, au nom du peuple.
En Hongrie, le parti
au pouvoir Fidesz profite de sa majorité parlementaire pour neutraliser
les régulateurs, dominer les affaires, contrôler les tribunaux, acheter
les médias et manipuler les lois électorales. Le Premier ministre Viktor
Orban n’a pas à violer la loi puisqu’il lui suffit de demander à son
parlement de la changer. Il n’a pas besoin de police secrète pour
enlever ses ennemis la nuit. Ils peuvent être écrasés sans violences par
une presse aux ordres ou par le fisc. Dans la forme, la Hongrie est une
démocratie. Dans le fond, c’est un État à parti unique.
Les forces à l’œuvre en Hongrie rongent aussi d’autres régimes
politiques du XXIe siècle. Pas uniquement de jeunes démocraties comme la
Pologne, où le parti Loi et Justice suit les traces de Fidesz. Même les
plus vieilles démocraties, comme la Grande-Bretagne et les États-Unis,
sont touchées. Elles ne vont pas devenir des pays à parti unique mais
elles montrent déjà des signes de dégénérescence. Une fois la gangrène à
l’intérieur, il est terriblement difficile d’arrêter sa progression." La suite sur lenouveleconomiste.fr (article payant)
vendredi 13 septembre 2019
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