"Dans l’indifférence de sa Hongrie natale, le Prix Nobel de littérature Imre Kertész (1929-2016) n’a cessé d’être "Le spectateur" lucide d’une manière d’être soi dans une époque sous influence.
Avouons-le, on cherche des abris intellectuels pour affronter ces temps étranges, où Poutine interpelle le Conseil de sécurité pour dénoncer l’agression ukrainienne sur son territoire, où Netanyahou déclare que sa guerre à Gaza est "d’une moralité sans équivalent", ou Trump proclame librement que "des étrangers souillent notre sang". Le refuge d’une littérature lucide est une précieuse alliée, et contre toute attente, son pessimisme même revigore. "Je n’ai jamais rencontré d’homme amoral qui ne soit convaincu de sa vérité, si ce n’est de sa supériorité morale", lit-on déjà dans "Journal de galère" (Actes Sud).
"Le monde retentit d’innombrables explications, on parle, on gesticule, on discourt – ne faudrait-il pas une fois, soudain, avec une innocence d’enfant, s’étonner de ce que l’homme extermine l’homme", se demande, sans illusion et sans ironie, l’écrivain juif, déporté à quinze ans à Auschwitz." La suite sur lecho.be
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