"Dans un pays encore majoritairement favorable au maintien dans l’UE, le Premier ministre Viktor Orbán continue de faire monter un sentiment d’euroscepticisme tout en profitant des avantages de Bruxelles.
Par les fenêtres du train, la plaine hongroise défile à l’infini, plate et monotone, des rails à l’horizon. Entre Püspödkladány et Debrecen, les seules ruptures dans le paysage sont marquées par les gares. Elles se ressemblent beaucoup, cubes modernes aux larges baies vitrées et au carrelage beige encore immaculé. Sur cette section de la ligne qui relie Budapest à la deuxième ville du pays, les récents travaux de réfection ont coûté près de 400 millions d’euros, financés aux deux tiers par l’Union européenne. Pourtant, à bord, la plupart des passagers l’ignorent. «Je fais ce trajet deux fois par mois depuis dix ans, et je n’étais pas au courant, reconnaît Ibolya, 65 ans. A la télé, on nous dit que l’UE ne donne pas assez à la Hongrie, mais on ne sait même pas ce que le gouvernement fait de ce qu’il reçoit.»
Dans l’Est hongrois acquis au Fidesz, le parti de Viktor Orbán,
l’UE reste un objet lointain et mal connu. A la gare de Püspödkladány,
Attila Bango en pense plutôt du bien, mais sans trop savoir pourquoi. A
18 ans, il n’a jamais entendu parler d’Erasmus. «A l’école, on nous apprend un peu les langues étrangères mais on ne nous parle pas trop d’Europe», dit-il sur un ton d’excuse. Nori, la gérante du snack, pense plutôt l’inverse, mais sans beaucoup plus d’arguments." La suite sur liberation.fr (article payant)
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