"Sorte de Stefan Zweig hongrois, chroniqueur sensible d’un monde en train de s’effondrer, à la manière aussi d’un Joseph Roth, d’un Thomas Mann ou d’un Gyula Krúdy (son maître, auquel il a consacré Dernier jour à Budapest), Sándor Márai (1900-1989) pourrait à lui seul incarner une certaine idée de l’Europe, cultivée et cosmopolite.
L’existence de ce beau spécimen de dandy humaniste et mitteleuropéen a été marquée au fer rouge par deux guerres mondiales et quarante ans d’exil. Journaliste, poète, dramaturge, essayiste, traducteur littéraire et romancier, l’auteur des Confessions d’un bourgeois, des Braises et de Mémoires de Hongrie se rappelle à nous à l’occasion de la parution du troisième volume de son riche et fascinant Journal : Les années d’exil, 1968-1989 (les deux premiers sont disponibles en poche).
Après l’arrivée des communistes au pouvoir en Hongrie en 1948, Márai se
verra interdit de publication et les bibliothèques publiques seront
expurgées de ses oeuvres. L’exil sera pour lui la seule issue possible.
Avec Lola, son épouse, il va d’abord s’installer à Naples, en Italie,
puis à New York, où il sera quinze ans à l’emploi de Radio Free Europe,
avant de revenir en Italie, à Salerne (1968-1979), puis de s’installer
en Californie pour les dix dernières années de sa vie." La suite sur ledevoir.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.