"J’avais déjà lu plusieurs pages des Confessions d’un bourgeois, et puis quelque chose m’a fait revenir au début pour vérifier la date de parution. 1934. Sándor Márai avait 34 ans lorsque parurent ses Confessions, mais ce n’est pas du tout l’impression qu’elles donnent au fil de la lecture. Au contraire, ce texte pourrait aisément être celui d’un homme à la barbe grisonnante évoquant avec nostalgie, du fond de son fauteuil près de la cheminée, le monde de sa lointaine jeunesse. Un homme tout droit tiré des Braises. Aujourd’hui, alors que nous savons le peu de temps entre la parution du livre et l’éclatement d’une seconde guerre mondiale encore plus destructrice que la première, ces Confessions résonnent en effet un peu comme un « au revoir » à un monde disparu, mais on peut se demander si c’était déjà le cas au moment de la parution du livre.
Hormis la jeunesse (relative) de Márai lorsqu’il écrivait ces
confessions-mémoires, j’ai aussi été interpellée par le fait que déjà,
la trentaine tout juste passée, alors qu’il revenait de plusieurs années
passées à l’étranger et semblait vouloir cultiver une réputation de
solitaire, il devait bénéficier d’une certaine réputation pour se faire
publier et lire par une maison d’édition en Hongrie (la maison Pantheon,
dont le directeur puis propriétaire László Dormandi s’installa en
France en 1938 et y continua sa carrière d’écrivain jusqu’à son décès en
1967). Dans ces Confessions de nature si fortement
autobiographiques, Márai ne parle pourtant que très peu de sa stature
d’écrivain (ni en tant que poète, essayiste ou journaliste) socialement
reconnu." La suite sur passagealest.wordpress.com
mercredi 14 août 2019
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.