vendredi 23 août 2019

Bustes hongrois ou le monologue du chef

"Le chef des hongrois mérite-t-il sa statue ? Dans ce texte, l'écrivain et poète Ákos Szilágyi propose sa vision de Viktor Orban, premier ministre actuel de son pays. À partir de la référence aux bustes ou « Hermès » érigés en l'honneur d'un ancien roi magyar, il livre au moyen de nombreux jeux littéraires une critique acerbe et ironique du régime illibéral hongrois.
Ákos Szilágyi (né en 1950) est un écrivain et poète, mais aussi chercheur et traducteur spécialisé dans le domaine esthétique russe, et auteur de nombreux ouvrages primés dans ses différents domaines d’activité. Depuis 2012 il tient sa propre page où il poste des poèmes avant-gardistes (par exemple la série « post-Petőfi »), des essais, des interviews, ou encore diverses polémiques politiques et littéraires.
Le texte que l’on va lire repose sur une référence aux bustes ou « Hermès » hongrois, des reliques bien connues là-bas d’un roi de Hongrie du XIesiècle, plus tard canonisé, Ladislas Ier. Les références à l’actualité ne manquent pas non plus dans ce jeu littéraire qui propose une critique de l’État à travers la statuaire, si importante dans les récents débats notamment à Budapest : déplacements réalisés ou programmés des statues du théoricien communiste György Lukács, du poète et compagnon de route du parti Attila József, du premier ministre communiste réformateur de 1956 Imre Nagy, mais aussi questions liées à la statue de Horthy, au mémorial de la Seconde guerre mondiale sur la place de la Liberté, etc.). Un autre point d’urbanisme lié à la politique évoqué ici en passant : la fameuse Maison de la Terreur, qui unit en un même musée une présentation des deux totalitarismes, et n’a pas fait consensus.
On peut trouver aussi dans ce texte des allusions à la réforme en cours de l’Académie des sciences qui a suscité une levée de boucliers dans les milieux universitaires. Enfin, parmi les autres points politiques familiers aux lecteurs hongrois, on pourra noter la question des consultations nationales. Elles sont sans doute dites ici « grand-nationales » pour faire référence au droit de vote octroyé par le Premier Ministre hongrois aux minorités magyares des pays environnants et qui jouent un rôle non négligeable dans ses succès électoraux." La suite sur nouveau-magazine-litteraire.com

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