"Si l’Histoire avait des lois immuables, le petit peuple hongrois aurait dû depuis longtemps disparaître, perdre sa langue et se fondre dans les autres grands peuples qui l’entourent, le monde slave et le monde germanique. Or il a non seulement protégé son identité et sa langue, qui ne ressemble à aucune autre, au long d’un millénaire mais, en dépit de sa taille réduite, il est apparu au XXème siècle comme un pays de premier plan dans les domaines scientifique et culturel. Comment s’explique ce mystère ?
Les Hongrois, ou Magyars comme ils s’appellent eux-mêmes, ne sont à l’origine ni Indo-européens, ni Sémites. Ce sont des Turco-mongols, membres de tribus ougriennes, venant de la région des monts Altaï, situés en Asie centrale entre le Kazakhstan et la Mongolie d’aujourd’hui. Poussés par des migrations successives, ils arrivent au début du Xème siècle à leur destination définitive, la riche plaine de Pannonie, traversée par le Danube, entourée en partie par la chaîne montagneuse des Carpathes. Ils renoncent peu à peu à leurs pratiques de raids et de rapines, et avec le roi Étienne, autour de l’an mil, se sédentarisent, se christianisent, et créent un début d’administration territoriale.
Une symbiose originale
Ou plutôt, ils ne se christianisent qu’en partie, puisque, dès leur ultime migration, se trouvaient mêlées à eux des tribus amies, de religion juive, non pas originaires du Proche-Orient mais converties par des missionnaires venus d’Iran à l’époque de l’empire khazar, créé au VIIème siècle des deux côtés de la Volga. Ces Juifs retrouvent des coreligionnaires romanisés présents dans le bassin du Danube. Dès l’origine, se forme une symbiose très spécifique entre Juifs et Magyars." La suite sur nicoullaud.blogspot.com
mercredi 24 février 2021
Le "nous et les autres" chez les Hongrois
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