lundi 22 février 2021

“Gloomy Sunday” : de Dan Byas à Gainsbourg, jamais dimanche soir ne donnera si plaisant cafard

"Soupçonnée d’inciter au suicide en Hongrie, où elle a été écrite, la chanson y fut d’abord interdite… avant que son compositeur lui-même mette fin à ses jours. Ce requiem devenu un standard du jazz outre-Atlantique a inspiré nombre de musiciens pudiques, mélancoliques ou carrément désespérés, tels Mel Tormé, Lydia Lunch et Serge Gainsbourg.

Gloomy Sunday appartient à la catégorie des standards noirs, de ceux qui filent le cafard, portent la poisse et auxquels on ne peut s’attaquer sans mettre son âme en jeu. En Hongrie, où elle fut d’abord diffusée, la chanson (Szomorú Vasárnap en version originale) fut interdite car on la soupçonnait d’inciter au suicide. Dans ces contrées, on ne plaisante pas avec ces choses-là. Rezső Seress, son compositeur, n’y a pas tenu. En 1968, trente-trois ans après le premier enregistrement de Szomorú Vasárnap, il se jetait par la fenêtre puis, constatant que ce geste n’avait pas eu raison de lui, s’étranglait rageusement pour quitter enfin ce fichu monde. Sa chanson avait quant à elle déjà traversé l’Atlantique. Elle n’a cessé depuis d’accompagner de ses accents tristes l’exaspérant cortège des dimanches sans espoir." La suite sur telerama.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.