"Visité par des hallucinations, un écrivain à sa table de travail attend sa femme en avalant des «fröccs», spritz hongrois.
La première fois qu’on a entendu parler du Hongrois Péter Hajnóczy
(1942-1981), c’était en 1998, quand les regrettées éditions du Passeur
ont publié Dialogues de ventriloque, avec un texte de Péter
Esterhàzy en préface. A présent, Péter Esterhàzy est mort, et c’est
László Krasznahorkai, via son éditeur, qui porte la bonne parole : «Péter Hajnóczy ? C’est un écrivain très très important. J’aimerais bien qu’il soit lu en France.»
Ce n’est pas rien de s’attirer l’admiration et la fidélité de collègues
pareils. Péter Hajnóczy n’a écrit que trois courts romans, dont celui
qui paraît cet automne, et une douzaine de nouvelles.
Comme dans Dialogues de ventriloque, l’alcool envahit La mort a chevauché hors de Perse,
il en est l’empêchement et le sujet. Un écrivain, à sa table de
travail, attend le retour de sa femme. Le matin, elle ne lui a pas donné
d’Anticol, le médicament qui dissuade de boire quand on en prend, tant
cela rend vertigineusement malade. Commence une négociation entre
l’écrivain et lui-même, où il ne peut que perdre. Le vin, à condition
qu’il soit correct, n’est-il pas bon pour la santé ? Coupé d’eau
minérale gazeuse, dont les bienfaits ne sont plus à prouver, n’est-ce
pas un breuvage qui pourrait l’aider à renouer sans appréhension avec la
page blanche ?" La suite sur next.liberation.fr
dimanche 13 novembre 2016
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