lundi 5 août 2019

Roumanie : les dilemmes d’un homme de gauche, Ion Janoşi

"Dans ses mémoires, Ion Janoşi (1928-2012) présente les dilemmes de « l’homme de gauche » et nous aide à prendre la mesure de l’état de la gauche dans la Roumanie de l’après-décembre 1989. Nicolas Trifon dresse son portrait.
Né en 1928 à Braşov au sein d’une famille austro-hongroise aisée de confession juive pas particulièrement pratiquante, Ion Janoşi (Ioan-Maximilian Steinberger jusqu’en 1959, quand il légalise son nom de plume) se présente lui-même comme un « multi-minoritaire aux yeux des majorités qui l’entouraient », puisque sa langue maternelle est le hongrois, il parle l’allemand et, tant bien que mal seulement, au départ, le roumain.
Pourtant c’est surtout dans cette dernière langue qu’il accomplira sa carrière universitaire et qu’il publiera ses livres dont certains feront date. Victime dès son jeune âge de la législation antisémite instaurée à la fin des années 1930 et des exactions commises par le régime pronazi d’Antonescu, il s’engage corps et âme au lendemain de la fin de la guerre. Avant même d’atteindre ses dix-huit ans, il se fait élire secrétaire de la cellule du Parti communiste de son quartier. A la fin de sa licence, il a droit à une bourse en Russie soviétique où il suivra des études de philosophie entre 1949 et 1955. Dès son retour, il enseigne l’esthétique marxiste-léniniste à l’Institut d’art de Bucarest. Un an après, il est coopté en raison de sa connaissance du hongrois et de l’allemand comme instructeur au Comité central à la section Sciences et Arts pour superviser les activités dans ces domaines. Il y officiera jusqu’en mars 1965, ce qui lui sera longtemps reproché." La suite sur courrierdesbalkans.fr

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