Une boîte noire pour vingt-cinq
spectateurs. Un petit théâtre nomade que l’on pose partout pour mieux
voyager. Dans la boîte, un plateau-cocon tout aussi sombre pour sertir
les apparitions fantasmagoriques de Josef Nadj dans sa nouvelle
performance Mnémosyne, à l’affiche, jusqu’au 3 août, du festival Paris l’Eté.
Depuis
son départ en 2016 du Centre chorégraphique d’Orléans qu’il a dirigé
pendant vingt-cinq ans, le chorégraphe, plasticien et photographe a
repris le statut d’artiste indépendant et créé une nouvelle compagnie,
Atelier 3+1, basée à Paris. Avec Mnémosyne (déesse de la
mémoire dans la mythologie grecque), il ramasse les enjeux de son
travail commencé en 1986 et reprend les rênes en solo de ses obsessions
de chorégraphe et de plasticien, formé aux Beaux-Arts de Budapest. Le
spectacle se combine avec une exposition d’une centaine de photos
réalisées par Nadj lui-même.
Flash,
aveuglement, obscurité. A-t-on rêvé ? Une immense photo finale témoigne
de ce que l’on vient de traverser. Un homme en costard noir et chemise
blanche, la tête entièrement recouverte de bandelettes façon rescapé,
cahote sur la scène de trois mètres sur trois. Il passe et repasse en
boucle, composant une nature morte pour un mannequin qui lui ressemble
comme un frère. Une grenouille séchée, un chat tout aussi momifié que le
personnage principal, un oiseau empaillé, viennent compléter le tableau
de ce héros solitaire emporté dans une lente danse macabre sur la
musique percussive de Peter Vogel." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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