Nous
assistons à un début de chambardement planétaire, avec des mouvements
de populations de plus en plus amples. Notre petit globe bientôt trop
exigu pour satisfaire tout le monde en eau, en nourriture et en énergie,
souffre de la pollution, de la surexploitation de ses ressources...
Nous vivons avec ces funestes présages anxiogènes qui nous empêchent de
profiter du présent encore relativement vivable.
Certains
esprits chagrins présentent l'homme comme un prédateur abject,
dangereux, nuisible non seulement pour la nature mais aussi suicidaire à
petit feu. Et ceci en oubliant, dans un aveuglement partial, toutes les
créations humaines, matérielles ou spirituelles, dont nous sommes les
héritiers depuis des millénaires. Car elles sont aussi œuvres de
l'homme. Effarés devant les dégâts causés par la boulimie profiteuse de
l'argent, dégoûtés de l'individualisme forcené des puissants de ce monde
(qui oublient au passage notre finitude commune, en dépit de leurs
rêves de congélations et d'éternité), nous sommes forcés de reconnaître
que l'argent - les commandes des riches et puissants - a généré des
chefs-d'œuvre. Nous sommes en admiration devant le Taj Mahal, les
peintures de Vélasquez, le château de Versailles ou la Grande Muraille
de Chine et tant d'autres encore. La Révolution française en a démoli
beaucoup, les identifiant aux pouvoirs qu'ils représentaient. Des
chefs-d'œuvre passent à la trappe pour des raisons idéologiques ou
obscurantistes, aujourd'hui comme par le passé. Heureusement qu'on a inventé les musées pour les mettre à la portée de tous, du moins le temps de les admirer.
Je
tente de nuancer mes propos, me hisser à la hauteur d’une réflexion
objective, dénuée d’émotionnel. Pourtant, à la vue des ruines de
Palmyre, je me sens dépouillée d'un héritage tout personnel.
Je
ne crois pas à la lutte des forces mystérieuses et abstraites du Bien
et du Mal. Les deux font partie intime de l'homme. Plus encore, je ne
pense pas que l'on puisse porter un jugement sur l'Homme. Il n'existe
que des humains, dans leur abjection ou leur magnificence.
“Meden Agan!” - disait
le message quelque peu énigmatique de la pythie de Delphes: “Rien de
trop”. Autrement dit: observons de la mesure en toute chose. Cela vaut
aussi bien pour nos jugements que pour nos actes.
Je
ne suis pas très optimiste, c'est vrai. L'air du temps est maussade,
frisquet même. Il conviendrait pourtant de ne pas plomber le moral de
tous les visiteurs de ce blog dont l'administrateur m'invite si
gentiment à égayer ses pages!... La prochaine fois, j'essaierai d'être
plus conviviale, promis.
Rozsa Tatar
Rozsa Millet
mes blogs (cliquer):
nouveau blog: http://rozsaflo.blogspot.fr
en français: http://flora.over-blog.org
en hongrois : http://floramagyarblogja. blogspot.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.