ISBN 978-2-35270-220-7
16 €
Adam pousse jusqu’à la place de l’Opéra. Devant le Café du Croissant, un attroupement : des cris s’élèvent dans la foule, policiers et étudiants se bousculent, Adam demande à un étudiant ce qui s’est passé. Il a été abattu. Mais qui ? On lui dit un nom qu’il n’a encore jamais entendu. Brillant bachelier, jeune Hongrois de Tápé, Adam Kiss est l’heureux gagnant d’un séjour à Paris, chez un célèbre couturier, ami de son professeur de français. La fatalité veut qu’il débarque à Paris le jour de l’assassinat de Jaurès, le 31 juillet 1914. Par romantisme, attrait de l’uniforme et d’un alezan, influencé par quelques rencontres, le jeune homme, épris de beauté et charmé par une certaine légèreté parisienne, s’engage dans la cavalerie française avec son alezan le jour de la déclaration de la guerre. Au fond de la nuit, 1914 accompagne son itinéraire fatal sur le front : Adam Kiss jette un coup d’œil sur les corps que charrient les eaux, rien d’autre ne les distingue que l’uniforme, le sang versé, allemand ou français, colore de la même façon le fleuve, en face, une rafale de mitrailleuse retentit… les survivants du régiment se rassemblent à l’endroit même d’où ils sont partis, les mêmes scènes se répètent…
Dans tous ses écrits, Iván Sándor combat le racisme renaissant, le
négationnisme et toutes les tentatives de
falsification de l’histoire. Au cœur des nombreuses célébrations du
centenaire de la Première Guerre mondiale, il nous semblait opportun de
faire paraître Au fond de la nuit, 1914. Ce court
roman évoque un certain nombre d’opérations
militaires dont le continent européen a été le théâtre lors de la
Première Guerre mondiale. Les antagonismes que l’Europe cherche à
surmonter depuis un siècle y apparaissent comme des éléments, toujours
déterminants, du sort actuel de l’homme européen.
Né en 1930 à Budapest, lauréat du prestigieux prix Kossuth, Iván Sándor
est un des auteurs majeurs des lettres hongroises contemporaines. Peu
traduit en français (Au fond de la nuit, 1914est son deuxième roman
traduit par Georges Kassai), il fait pourtant figure de vigie
intellectuelle et morale dans son pays, la Hongrie, en proie à de
nombreuses dérives nationalistes et racistes. Il a publié quinze romans
(dont beaucoup traduits en allemand et en anglais) et une vingtaine de
recueils d’essais consacrés notamment à Proust et à Camus.
196 pages, septembre 2015
Éditions Non Lieu
vendredi 16 octobre 2015
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