Par Thomas Ferenczi
"Les électeurs hongrois sont appelés aux urnes, le 8 avril, pour décider
s’ils accordent un troisième mandat consécutif au premier ministre
sortant, Viktor Orban, ou s’ils préfèrent mettre un frein au populisme
autoritaire et eurosceptique que celui-ci incarne. La campagne a été
dominée par le thème de l’immigration et par celui de la défense du
christianisme menacé par l’Islam. Les sondages font de Viktor Orban le
grand favori du scrutin. Sa victoire accentuerait le clivage qui sépare,
en Europe, les pays de l’Ouest de ceux de l’Est et qui rend
problématique la relance de l’Union européenne.
Est-ce le souvenir de l’insurrection de Budapest, qui donna en 1956 le
signal de la révolte contre l’URSS, ou la nostalgie d’un empire
austro-hongrois plus ou moins mythifié, dont l’effervescence
intellectuelle, au tournant du siècle, est perçue rétrospectivement
comme annonciatrice de la modernité ? Toujours est-il que la Hongrie
jouit en France d’une image flatteuse, rendue exotique par la
singularité de sa langue et familière par le charme de sa capitale ou la
richesse de sa culture, dont témoignent au XXème siècle, parmi
d’autres, le compositeur Bela Bartok, l’écrivain Imre Kertész, prix
Nobel de littérature en 2002, ou le photojournaliste Robert Capa. Cette
image, le premier ministre Viktor Orban, à la tête du gouvernement
depuis 2010 après l’exercice d’un premier mandat de 1998 à 2002, l’a
sans doute largement détériorée par son comportement autoritaire et ses
critiques répétées à l’égard de l’Union européenne, teintées de
populisme et de xénophobie." La suite sur boulevard-exterieur.com
lundi 26 mars 2018
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