jeudi 22 mars 2018

« Seiobo est descendue sur terre » de László Krasznahorkai

L’immense prosateur hongrois László Krasznahorkai fait face à la puissance et à la précarité de l’art.

• Seiobo est descendue sur terre, de László Krasznahorkai, Traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly, Cambourakis, 414 p., 25 €

Qu’est-ce que s’exposer à l’art ? Quels chemins mènent à cette révélation lourde de conséquences ? En dix-sept chapitres magistraux, László Krasznahorkai ne fait pas le tour de la question, il la dénoue ; tel un archer de l’ancien Japon plantant sa flèche au centre de la cible. L’écrivain hongrois a passé le début du millénaire à explorer l’empire du Soleil levant. Et son livre, aujourd’hui traduit en français mais publié à Budapest dès 2008, témoigne de l’évolution d’un prosateur hors pair né en 1954 – le plus grand écrivain vivant de son pays avec Péter Nádas, de douze ans son aîné.

László Krasznahorkai avait d’abord dû encaisser les ravages de la démocratie populaire. Son œuvre s’en était ô combien ressentie. Et Susan Sontag, à New York, en 1999, après avoir dévoré La Mélancolie de la résistance et Guerre et guerre, le bombardait « maître de l’apocalypse, comparable à Gogol et Melville »… " La suite sur la-croix.com

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