"Quelque cent cinquante auteurs, metteurs en scène, professeurs expriment, dans une tribune au « Monde », leur soutien à l’égard des étudiants et des enseignants qui s’opposent à la mise sous tutelle par le gouvernement hongrois de cette institution hongroise reconnue.
Tribune. L’Université de théâtre et de cinéma de Budapest – la SZFE (Szinhaz- es Filmműveszeti Egyetem) – connaît actuellement une crise sans précédent. Des Budapestois.e.s ont formé un impressionnant bouclier humain d’un millier de personnes devant l’Université de théâtre et de cinéma de Budapest pour empêcher l’évacuation des étudiant.e.s qui occupent jour et nuit les locaux de leur université.
L’occupation, aux enjeux artistiques, pédagogiques, éthiques, se poursuit aujourd’hui. Elle intervient dans un contexte où la liberté académique est plus que jamais menacée en Hongrie – on se souviendra ainsi, notamment, de la suppression de l’autonomie de l’Académie hongroise des sciences.
Soutenus par leurs enseignant.e.s et par la population, des étudiant.e.s en art dramatique et en cinéma résistent à une politique explicitement nationaliste et conservatrice ayant retiré tous les pouvoirs au conseil d’administration de la SZFE. Ces étudiant.e.s résistent non seulement pour leur université mais pour toutes et tous, en appelant à la liberté de création.
Nous, professeur.e.s, chercheur.s.e.s, étudiant.e.s en arts de la scène, arts visuels, arts plastiques, musicologie, écriture, histoire, philosophie, droit et science politique, apportons notre total soutien aux enseignant.e.s, aux étudiant.e.s et au personnel de l’Université de théâtre et de cinéma de Budapest (Szinhaz- es Filmműveszeti Egyetem) qui, craignant une surveillance politique accrue, s’opposent à l’instauration d’un bureau soumis à l’influence du gouvernement hongrois et de son premier ministre, Viktor Orbán.
La mise sous tutelle imposée aux étudiant.e.s et aux enseignant.e.s de cette université, dont la direction et les règles de gouvernance ont été changées, vise à dissoudre ce qui fonde la singularité de ce prestigieux établissement.
Attaché.e.s
à la beauté de la création, à la liberté de la création et à la
grandeur de l’Université de théâtre et de cinéma de Budapest, nous
appelons à défendre et à préserver cette institution reconnue, vivier de
grands cinéastes et créateurs." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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