"L’Union européenne est le théâtre d’un bras de fer. Alors que le plan de relance européen de 750 milliards d’euros, constitué pour aider les économies nationales à surmonter la crise sanitaire, est soumis au vote des États membres, deux d’entre eux y opposent un véto ferme : la Hongrie et la Pologne. En cause, la clause de conditionnalité de cette aide de l’Europe au respect de l’État de droit – une clause qui vise directement ces deux pays.
Si, à la lumière de cette crise, la notion d’État de droit apparaît comme le socle du projet de construction européenne, elle ne semble pas même faire consensus en France. Certains entonnent la rengaine selon laquelle l’État de droit nous empêcherait aujourd’hui de prendre à bras le corps la menace terroriste, tandis que d’autres s’inquiètent, au contraire, de son escamotage à petit feu par des états d’urgence successifs.
La notion d’État de droit est-elle vouée aujourd’hui à servir des discours politiques, ou est-il encore possible d’en avoir une définition étayée ? Xavier Dupré de Boulois, professeur de droit public à l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne, nous apporte son éclairage sur cette notion qui est au cœur de l’histoire et de la culture politique européenne.
L’État de droit, au carrefour de deux conceptions"
La suite sur philomag.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.