vendredi 14 mai 2021

En Hongrie, le parti au pouvoir a-t-il fait main basse sur les biens publics ?

Par , professeur des universités, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)

"Budapest. Juillet 1919. Les Rouges de la République des Conseils ont perdu.

« C’est en avion que Béla Kun quittait le pays. Il était pâle, non rasé, comme d’habitude. Il adressa quelques ricanements aux bourgeois qu’il survolait… avec une perfidie goguenarde, d’un signe d’adieu. Il emportait des pâtisseries de chez Gerbeaud, ainsi que des bijoux : pierres précieuses de comtesses, baronnes et bienfaisantes dames… à ses bras pendaient de lourdes chaînes d’or. »

Un an avant les élections législatives de 2022, qui s’annoncent compliquées pour le parti dirigeant hongrois, le Fidesz, on apprend que le Parlement de Budapest vient d’entériner la cession aux fidèles du régime d’une multitude d’institutions. Comment, dans ce contexte, ne pas penser à la scène fictive par laquelle débute le roman Anna la douce de Dezső Kosztolányi ?

La mise en place d’un État parallèle ?

Mardi 27 avril 2021. Le Fidesz se met en ordre de bataille, songeant probablement aux prochaines élections qui risquent de le faire trébucher. Malgré la contestation d’une opposition regroupant des forces diverses ayant en commun un rejet absolu du système Orban, le Parlement hongrois cède des biens publics à des fondations dites d’intérêt général, toutes liées au pouvoir en place. L’enjeu est de taille : le contrôle de la plupart des universités, mais aussi des châteaux, des stations balnéaires, des lieux de villégiature, des parcs, des ports, des terres agricoles, des actions…" La suite sur theconversation.com

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