"Réfugiée en Suisse à partir de 1956, la romancière avait tué sa langue maternelle : le hongrois. Dans « l’Analphabète », elle raconte son émigration dans une langue étrangère.
Evidemment qu’elle n’était pas analphabète. Elle savait
lire dès l’âge de 4 ans. Mais il lui semblait l’être devenue deux
décennies plus tard. A cette jeune Hongroise exilée à Neuchâtel, en
Suisse, la langue française résistait, se refusait. Longtemps après,
elle la considérait encore comme « une langue ennemie », non
seulement parce qu’elle n’arrivait pas à la parler sans fautes ni
l’écrire sans l’aide de dictionnaires, mais aussi parce qu’elle avait
tué sa langue maternelle, paysagère et si phonétique : le hongrois.
C’est pourtant dans ce français inhospitalier, qu’elle a lutté toute sa
vie pour « conquérir », qu’Agota Kristof (1935-2011) a composé son œuvre, dont « l’Analphabète » (12 euros), réédité par les excellentes éditions genevoises Zoé." La suite sur nouvelobs.com
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