Il en veut pour preuve l’adoption par le Parlement européen, le 15 septembre, d’une résolution qui qualifie la Hongrie d’« autocratie électorale » et juge qu’elle ne peut plus être considérée comme une démocratie à part entière. Ou encore le blocage par la Commission des aides du plan de relance européen et de certains fonds structurels tant que Budapest n’aura pas fait des progrès en matière de respect de l’Etat de droit. « Le recul démocratique » qu’invoque l’exécutif communautaire « est un concept idéologiquement construit, conçu pour délégitimer l’élection d’individus et de partis qui vont à l’encontre de la vision de l’establishment politique occidental », juge Frank Furedi.

Avec le MCC bruxellois, il s’agit, poursuit ce professeur émérite de sociologie à l’université du Kent, en Angleterre, de construire « un autre narratif » que celui qui domine dans la sphère européenne et de créer le dialogue entre deux camps qui aujourd’hui ne se parlent plus. « Cela me rappelle les guerres de religions au XVIe siècle », explique Frank Furedi.

« L’Atomium, c’est loin de la bulle bruxelloise », dont le MCC veut se démarquer, a expliqué, mardi, Balazs Orban, qui avait fait le déplacement pour l’occasion. Dans l’une des neuf sphères de cette sculpture gigantesque, haute de 102 mètres, qui représente la maille du cristal de fer agrandie 165 milliards de fois, des intervenants se sont succédé toute l’après-midi pour parler Europe, valeurs, frontières, colonisation, chrétienté, LGBTQ, technocratie bruxelloise et démocratie, en revendiquant le droit à la « liberté de penser » autrement." La suite sur lemonde.fr (article payant)