"Dernier exemple en date, la Hongrie, où le gel des prix les a… fait flamber.
Atlantico : En Hongrie, le gel des prix alimentaires de base ne fait qu'accentuer l'inflation. Comment l’expliquer ?
Alexis Karklins-Marchay : Le
cas hongrois n’est pas une surprise car dès que l'on met un
plafonnement sur les prix, cela produit quasiment toujours les mêmes
effets. On comprend bien l’idée qu’il y a derrière : bloquer les prix
parce que l’on considère que certains biens doivent être accessibles à
tout le monde face à une inflation douloureuse. Le politique se dit
ainsi qu’il met les entreprises sous pression au profit des
consommateurs. Sauf que de multiples effets négatifs se mettent en
place. Un prix, ce n’est pas juste le coût pour le consommateur, c’est
aussi un signal envoyé au producteur. Et les politiques oublient parfois
que le prix est une information qui permet la rencontre des deux
parties. Si l’on dit au producteur que le prix d’un bien va être
plafonné, il va réallouer sa production vers d’autres produits où il
fait plus de marges ou il va augmenter les prix d’autres produits. Par
ailleurs, le choix des produits à prix bloqué est toujours un peu
arbitraire. Le second effet que l’on peut observer, c'est l’arrêt même
de la production et des échanges…. Cela entraîne une réduction de
l’offre qui crée alors un effet de pénurie… et qui tend à provoquer une
augmentation des prix ! Autrement dit, en bloquant les prix, on alimente
le phénomène inflationniste que l’on souhaitait justement combattre.
Et ce sont les plus modestes qui finissent par en pâtir. Il serait bon
de garder en tête qu’avoir des prix abordables vient avant tout de
l’abondance de biens. C’est la concurrence qui favorise une baisse des
prix." La suite sur atlantico.fr (article payant)
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